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LAZY BUDDIES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 11 octobre 2012
 

Play it loud !
(Autoproduction – 2012)
Durée 47’33 – 10 Titres

http://www.lazybuddies.com

Rennes pourrait presque devenir la capitale du blues et du swing des années 50 avec un groupe comme les Lazy Buddies, dignes représentants d’un genre qui n’a pas perdu une once de séduction avec les années. Il faut avouer que quand Soazig Lebreton arrive sur scène et qu’elle se met à chanter de sa voix chaude et colorée, c’est toute la salle qui attrape une suée et qui se met à envier ses complices, Nico Fleurance et Guillaume Rousseau aux guitares, Dom Genouel à l’harmonica, Fred Rousseau à la contrebasse et David Avrit à la batterie. Couronné en 2010 au Tremplin Blues-sur-Seine et au Cahors Blues Festival, le groupe a gagné ses entrées sur les plus grandes manifestations nationales comme Cognac Blues Passions et l’Europa Jazz Festival et c’est en sortant un album unanimement salué un an plus tard que les Lazy Buddies ont confirmé tous les espoirs placés en eux, se retrouvant début 2012 sur les planches de la Salle du Tambour, quasiment à la maison, et profitant de l’occasion pour immortaliser l’instant au travers d’un album live enregistré dans le cadre des ateliers de la licence professionnelle CIAN de l’Université Rennes 2. Une belle preuve de confiance mutuelle !

Quelques compositions mais aussi et surtout beaucoup de covers choisies avec le plus grand soin, c’est un véritable florilège à la fois dense et charnu que nous proposent nos amis Bretons et c’est en se donnant les moyens de mettre une ambiance de folie sur un public d’aficionados que le sextet déroule comme lors des répétitions un lot bien choisi de titres empruntés à B.B. King mais aussi avec beaucoup d’imagination à Lynwood Slim, à Jimmy Rodgers, à Candye Kane, à Z.Z. Hill ou encore à Lazy Lester. On le sent à l’énoncé des auteurs, l’harmonica est forcément à l’honneur de bout en bout de l’album, mais cela n’enlève rien à la performance du reste d’un groupe où l’on se fait plaisir à chaque instant en installant une rythmique bien ronde et bien douillette et en posant dessus des guitares particulièrement bien travaillées. En véritable frontwoman, Soazig attrape l’assistance dans le creux de sa main et l’accompagne comme il se doit au travers de titres comme « Woke Up This Morning », « Work What You Got », « You’re Sweet » ou « You Were Wrong », intercalant au passage quelques originaux comme « Hula Hoop » ou « Fairy Tale Of Womaniser » et finissant de forcer le respect par une démonstration en bonne et due forme qu’il est possible de proposer du très bon blues et du très bon swing, même en étant jeune et qui plus est français. Personnellement, nous n’en avions jamais douté, surtout après les avoir croisés sur les planches !