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LITTLE BOB BLUES BASTARDS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 09 octobre 2012
 

Break down the walls
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012) 
Durée 46’19 – 13 Titres

http://www.littlebob.fr
http://www.bluesweb.com

S’il ne devait rester sur scène qu’un seul véritable enfant du rock et du blues en France, c’est incontestablement de Little Bob dont il s’agirait tant la vie et la carrière de ce personnage hors normes est dévolue à ces deux genres intimement liés. De sa première galette de Howlin’ Wolf achetée presque par hasard chez son disquaire du Havre en 1966 jusqu’à cet album des Blues Bastards, premier du genre, la story du chanteur aura été dense et marquée de nombre de hauts faits d’armes, les premiers avec Little Bob Story d’ailleurs, mais aussi de nombre d’autres sous son propre nom et même d’un passage remarqué au cinéma dans le film « Le Havre » d’Aki Kaurismaki, ça ne s’invente pas. Fidèle à sa ville d’adoption et à sa musique depuis près de cinq décennies, Little Bob ne l’est pas moins avec ses amis et particulièrement avec ses musiciens puisque l’on retrouve au sein des Blues Bastards les incontournables Gilles Mallet à la guitare, Bertrand Couloume à la contrebasse et Mikey Blow à l’harmonica mais aussi un jeune batteur, Jérémie Piazza, le propre neveu de Roberto … Nicolas Noël en special guest aux claviers et voilà tout notre joli monde enfermé en studio début juillet dernier pour deux jours de prises « live » bien décidées à fissurer les murs !

Avec un tracklisting qui confirme au travers de fort belles reprises que Little Bob est un grand connaisseur de l’histoire du blues jusque dans ses recoins les plus obscurs mais qui laisse également un peu d’espace à ses propres compositions, des titres qui soit dit en passant n’ont pas à rougir le moins du monde comparés aux autres présents sur la galette, ce « Break Down The Wall » nous trimballe tout naturellement du côté des modèles, les Willie Dixon, J.B. Lenoir et autres Howlin’ Wolf, mais également vers Aynsley Dunbar Retaliation, Captain Beefheart, les Lafayettes ou encore Joe Tex qui se voient mis en valeur de fort belle manière par un groupe qui sait s’approprier au plus juste leurs morceaux. Rayon compos, on soulignera la présence de titres fort bien fagotés comme « Break Down The Walls », « Feel Like A Bastard » et « Mean Game » mais aussi « The Brokenhearted Boy », un inédit qui date de la Story, et on s’accordera à saluer l’intelligence dont Bob et sa bande font preuve à chaque instant en mettant autant de rock dans leur blues qu’ils mettent de blues dans leur rock, preuve s’il en fallait encore avec ce final en forme de « Heartbreak Hotel » qui confirme que si Elvis est devenu une icône du rock, c’est incontestablement parce qu’il a puisé son style dans les racines les plus profondes du blues venu des rives boueuses du Mississippi. Un fort sympathique clin d’œil de Bob à son pote Dirty Ray, blueman gallois dont il revisite une superbe « Rain Song », et voilà ce premier effort des Blues Bastards qui trouve une place de choix dans toute discothèque qui se respecte … en attendant le live bien entendu !