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ANGIE PALMER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 07 octobre 2012
 

Old sticks to scare a bird
(Akrasia Records – 2012) 
Durée 53’56 – 12 Titres

http://www.angiepalmer.com 

Originaire de Manchester mais très attachée à l’Europe en général et à la France en particulier, Angie Palmer est une de ces artistes que l’on taxe facilement de songwriter tant la musique qu’elle sait si bien nous proposer nous ramène directement vers les modèles du genre parmi lesquels on cite forcément Janis Joplin, Joni Mitchell ou encore Bob Dylan … Sans véritablement chercher à savoir si elle est plutôt folk, plutôt country ou plutôt blues, la chanteuse et guitariste persiste et signe dans l’art de n’en faire qu’à sa tête et avance à sa propre manière et surtout à son propre rythme au gré d’une aventure musicale qui l’a conduit à se produire dans les plus belles salles et les plus grands festivals, sans aucune restriction de genre bien évidemment. Depuis son cinquième album sorti en 2008, Angie Palmer n’avait plus rien mis dans les bacs, au grand dam de ses fans, mais c’est désormais avec un nouvel effort enregistré avec Richard Curran aux mandolines, violons, altos et autres violoncelles, Billy Buckley aux guitares en tous genres, Ollie Collins aux basses et enfin Tim Franks à la batterie et aux percussions qu’elle repart à l’assaut d’un public qui, comme toujours, devrait se laisser séduire par une voix hors du commun et par une fraîcheur de ton qui fait plaisir à entendre.

Partagés en deux faces, comme à la vieille époque du vinyle, ces « Old Stick To Scare A Bird » nous entraînent sur le versant Janis Joplin d’une chanteuse qui en a non seulement les capacités vocales mais aussi l’inspiration et le talent. Difficile dès lors de résister à des chansons empreintes d’une part de mélancolie et d’une autre d’espoir, des morceaux qui voyagent par la pensée sans s’embarrasser des frontières et qui s’ouvrent en grand à diverses cultures, à diverses influences qui n’ont en commun que la sincérité et la qualité des interprétations. On papillonne de la country au blues et du blues à la folk avec beaucoup de plaisir et c’est au son de l’orgue Hammond, du sitar, du violon, du banjo ou encore de la lap steel que l’on traverse des pièces épatantes comme « The Ballad Of Jack Everyman », « Poor Johnny », « Little By Little », « Postcard From Paris », « William Of The Desert » ou encore « Fresco » qui referme l’ouvrage de si belle manière que l’on se sent obligé d’y retourner de toute urgence. Une pointe de gouaille dans la voix qui accentue son versant le plus blues, une autre de sensualité qui lui permet de briller mieux que quiconque quand l’heure est venue de passer aux folksongs, des mélodies fouillées qui mélangent très intelligemment la chaleur des grands espaces américains et la fraîcheur toute relative du Nord de l’Angleterre, pas étonnant que l’on surnomme souvent Angie Palmer la Lucinda Williams britannique … Que les amis des animaux se rassurent, il n’y a pas dans ce nouvel album de quoi effrayer un oiseau, même le plus craintif !