samedi, 06 octobre 2012
La bande perdue (Vila Mariana – Multicom City – 2012) Durée 61’41 – 18 Titres http://www.myspace.com/molypopi  Musicien parmi les plus prolixes, Emmanuel Tugny qui est également écrivain, journaliste et même diplomate nous abreuve musicalement chaque année de nombre de ses ouvrages, que ce soit sous propre nom, en compagnie du Lady Guaiba’s Swing Band ou encore avec Molypop, le projet qu’il a fondé en 2006 avec entre autres le compositeur et multi-instrumentiste Christophe Boissière. Trois albums plus tard, le groupe qui a sorti son premier album en 2008 et enregistré les suivants la même année nous revient avec « La bande perdue », un recueil de chansons enregistrées entre 2008 et 2009, une sorte de continuité logique des choses qui en appelle autant à la chanson française qu’à la pop voire même au rock. En compagnie d’une foule hétéroclite de musiciens venue de France mais aussi du Brésil, Molypop nous présente aujourd’hui son travail, un ouvrage qui en un tout petit peu plus d’une heure nous promène dans des influences qui vont de Léo Ferré jusqu’au Velvet Underground avec en prime des cachets qui rappellent parfois Gainsbourg, parfois Nino Ferrer dont le groupe reprend ici « The Garden » avec un réel talent. Du violoncelle et de la flûte, des cuivres toujours très délicats ou encore de l’autoharp, des arrangements fouillés qui nous transportent aux quatre coins du monde sans trop nous dépayser, chacun des dix huit titres de « La bande perdue » nous rappelle à quel point Molypop est un groupe non seulement formidablement inspiré mais aussi particulièrement brillant dans sa manière de mettre sa musique en valeur. Il suffit d’écouter la voix d’Emmanuel Tugny ou encore celle de Yann Linaar sur des morceaux comme « Les beaux arbres rouges », « Berceuse », « Subbuteo » ou encore « Lou » pour très vite tomber sous le charme et devenir un inconditionnel de Molypop. Amateurs de belles choses, une découverte s’impose ! |