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MARILLION pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 09 octobre 2012
 

Sounds that can’t be made
(Ear Music – Edel – 2012) 
Durée 74’17 – 8 Titres

http://www.marillion.com

Né il y a presque trente cinq années autour de la même volonté de ses membres de l’époque de s’en aller révolutionner le rock progressif en créant la vague néo-progressive, Marillion n’a depuis lors cessé de défricher de nouveaux terrains de jeu et si on a taxé le combo à ses débuts de clone de Genesis, l’histoire aura finalement donné raison au guitariste Steve Rothery, seul rescapé de la mouture de départ, mais aussi à ceux qui auront fait que Marillion est aujourd’hui une référence, Mark Kelly aux claviers, Pete Trewavas à la basse, Ian Mosley à la batterie et enfin deux chanteurs successifs, Fish jusqu’en 1988 et Steve Hogarth depuis lors qui, malgré tout le respect et l’adoration que lui portent les fans, n’a jamais réussi à faire oublier son prédécesseur, mais le souhaitait il vraiment en fait ? Bien décidé à démontrer avec son dix-septième album que ses qualités techniques sont encore et toujours à leur sommet, Marillion n’a pas fait d’économie au moment de mettre « Sounds That Can’t Be Made » en boite et a rempli la galette jusqu’à ras-bord avec près d’une heure et quart de musique.

Avec un son particulièrement simple à identifier et une sensualité de tous les instants, Marillion parvient une fois encore à nous faire mettre directement un genou à terre pour reprendre nos esprits tant ce que le groupe propose est soufflant, impressionnant non seulement de finesse mais aussi et surtout de réalisme. Des mélodies lancinantes d’un « Sounds That Can’t Be Made » ou d’un « Power » jusqu’aux titres un peu plus marqués par diverses aspérités comme « The Sky Above The Rain », les Britanniques s’expatrient tantôt à « Gaza », tantôt à « Montréal », et nous offrent même quelques belles démonstrations d’ouverture sur l’extérieur avec par exemple « Power » qui dépasse de la tête et des épaules le cadre du rock progressif pour s’ouvrir avec beaucoup d’ingéniosité vers, osons le dire, une sorte de pop-prog pas désagréable du tout, loin de là. Prouvant par l’exemple qu’après tant de bonnes choses déjà proposées il est encore possible non seulement de jouer une musique pleine de qualité et d’âme mais aussi, et c’est plus compliqué, de se renouveler sans relâche, Marillion nous en met une fois encore plein les oreilles et s’apprête à nous en mettre dans la foulée plein les yeux avec une copieuse tournée qui passera par la France en janvier prochain. Il aura quand même fallu attendre quatre ans pour les voir revenir, mais le jeu en valait la chandelle !