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SOPHIE HUNGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 30 septembre 2012
 

The danger of light
(Two Gentlemen – Universal – 2012) 
Durée 39’10 – 11 Titres

http://www.sophiehunger.com

Elle manie avec un certain talent la guitare, le piano et l’harmonica, s’avère être une chanteuse plus qu’honorable et écrit et compose ses chansons en Anglais mais aussi en Allemand, la citoyenne helvétique Sophie Hunger pratiquant quatre langues avec une certaine réussite. Découverte dans son pays en 2006, la musicienne se retrouvera sur les planches du prestigieux Montreux Jazz Festival deux ans plus tard et continuera dès lors d’aller de l’avant, s’offrant un premier effort autoproduit dans son salon puis deux autres albums plus aboutis, techniquement tout au moins, et se retrouvant finalement sur une tournée américaine d’un mois tout entier à la fin 2011, non sans avoir joué auparavant dans toute l’Europe. Traditionnellement estampillée d’une étiquette pop-folk, Sophie Hunger a cette fois essayé de faire tomber les barrières et c’est en plusieurs étapes qu’elle a enregistré ce nouvel album, une première fois en France avec ses propres musiciens puis une seconde à Los Angeles avec des pointures locales comme le guitariste Josh Klinghoffer, le pianiste et trompettiste Nathaniel Walcott et le batteur Steven Nistor, revenant finalement en Suisse pour fignoler le tout et partant dans la foulée mettre en boite quelques titres de plus à Montréal, des morceaux que l’on peut découvrir aujourd’hui sur la version Deluxe de « The Danger Of Light »  Parvenue à obtenir une couleur plus jazzy, encore plus chaude que tout ce qu’elle avait pu proposer jusqu’alors, Sophie Hunger explose totalement aujourd’hui et se présente définitivement comme une très grande artiste capable de faire montre d’impressionnants talents d’interprétation, certes on le savait déjà, mais aussi d’un don de songwriting des plus enchanteurs. Proposant un contenu d’une densité bouleversante, « The Danger Of Light » met tantôt l’accent sur des cuivre qui en deviennent parfois oppressants, tantôt sur des mélodies plus accessibles sans pour autant être dépourvues ni ne nuances, ni de saveur. De « Rererevolution » à « Perpetrator » ou de « LikeLikeLike » à « Holly Hells », on en passera avec parfois quelques surprises par des morceaux comme « Das Neue » mais aussi par « Z’Lied Vor Freiheitsstatue », une chanson interprétée en Suisse Allemand. Jamais statique, l’album aborde ouvertement des sujets empreints de gravité, de mystère ou encore de passion et parvient au bout du compte pour y trouver sa propre logique, une sorte de continuité qui charme autant l’esprit que l’oreille. Sortie le 15 octobre !