mercredi, 26 septembre 2012
Come a little closer
(Universal Jazz – 2012)
Durée 51’56 – 11 Titres http://www.laika.net  Née à Paris d’une mère hispano-marocaine et d’un père ivoirien, Laïka Fatien était tout naturellement prédisposée aux voyages mais de manière plus surprenante, c’est la musique américaine qui l’attirera avant toute autre chose, la jeune fille s’inventant dès son plus jeune âge des racines étasuniennes et se mettant à apprendre l’Anglais pour finalement devenir chanteuse de jazz … Que ce soit pour Claude Bolling ou pour Sixun, Laîka n’aura de cesse de prêter sa voix, et c’est en interprétant Billie Holiday mais aussi Björk ou encore les Beatles qu’elle construira sa réputation, proposant finalement trois albums sous son propre nom entre 2004 et 2011 et imaginant le quatrième comme un recueil de standards pour lequel elle prendra son temps, s’installant à Tokyo en famille pour y choisir les chansons puis se rendant à New York pour les enregistrer après en avoir travaillé les arrangements avec Gil Goldstein. A l’arrivée, ce ne sont pas moins de dix chefs d’œuvres qui se retrouvent couchés sur « Come A Little Closer », dix classiques auxquels vient se joindre une pièce originale, « Divine », dont le texte écrit par Laîka elle-même est mis dans un superbe écrin par une musique de Roy Hargrove. Faisant la part belle à l’amour sous toutes ses formes, ce nouvel ouvrage de la diva sait être humble, délicat et sensuel, prenant le temps de murmurer des mots doux à l’oreille de l’être aimé ou simplement convoité et invitant pour mettre ces mots le mieux possible en valeur une section de cordes, une clarinette mais aussi et surtout des trompettistes de renom, Roy Hargrove au bugle, Graham Haynes au cornet et enfin Ambrose Akinmusire à la trompette. Dans cette formidable invitation au rapprochement des âmes et des corps, on se régalera des « And How I Hoped For Your Love », « So I Love You », « The Music That Makes Me Dance », « When Love Was You And Me » ou « Wild Is The Wind » tout en se disant après seulement quelques écoutes que Laïka Fatien a finalement réussi cette fois à se mettre plus naturellement dans la peau d’une femme éprise que dans celui d’une chanteuse qui donne sa voix à des chansons d’amour. Un album impressionnant de réalisme ! |
