mercredi, 12 septembre 2012
INTERVIEW DANKO JONES
http://www.dankojones.com/
Danko Jones n’en finit plus de faire parler de lui : un DVD, un nouvel album … Ca méritait bien que Zicazic laisse Alexx, une de ses collaboratrices régulière et accessoirement fan du groupe, poser quelques questions à l’artiste en personne ! Le tout sous l’objectif de notre ami Yann qui n’en rate jamais une …
 Vous venez de sortir votre premier DVD, était-ce important pour vous d’offrir un support visuel à vos fans en plus de la musique ?
C'est-à-dire qu’on avait énormément de prises, et nous voulions attendre d’avoir assez de matériel de qualité à assembler, cela nous a pris deux ans avant d’arriver à ce résultat. C’est plus varié, à mon avis, qu’un simple DVD de concert, car il y a un documentaire, un court métrage, des scènes live et hors scène … C’est plus personnel et ça donne une idée de qui nous sommes vraiment.
Concernant le court-métrage, comment avait vous fait pour réunir Elijah Wood, Selma Blair, Lemmy … ?
On a rencontré Elijah par l’entremise d’un ami commun et il a tout de suite dit OK pour participer, ce qui de fait a entraîné les autres acteurs. On a rencontré l’agent de Ralph Maccio, son fils est fan de jeux vidéo et nous avons une de nos chansons sur l’un des jeux auquel il joue alors il a accepté, ce qui fut une excellente surprise pour nous car nous sommes fans de ses films, un héros de notre enfance grâce à Karaté Kid et Outsiders (d’ailleurs il nous a raconté que la voiture de Karaté Kid était toujours dans son garage). Le directeur a fait en sorte d’établir une histoire sensée pour le court métrage avec tous ces acteurs.
Je vous ai vus plusieurs fois sur scène, notamment en ouverture de Motörhead au Zénith en 2009. Ce groupe est-il un modèle pour vous, et plus largement, êtes-vous très influencés par les power trios ?
C’est sur que c’est une grosse influence, pas la seule, mais déjà visuellement j’adore le groupe composés de 3 personnes. Motörhead mérite le plus grand respect pour mener sa barque de la sorte, toujours continuer à tourner et sortir des albums quoi qu’en pensent les gens, ils sont sincères, honnêtes, sortent un album tous les 2 ans, ils se foutent du qu’en dira t’on et c’est énorme. De plus tous leurs albums sont différents mais le son est reconnaissable.
Ces groupes sont réputés pour réunir plusieurs générations, pensez-vous que ce sera le cas avec Danko Jones ?
Oui, car quelque part c’est un gage de qualité. Je pense que si les Ramones étaient toujours présents ils rempliraient d’énormes salles, alors que la plupart de leurs contemporains n’ont pas fait long feu. Ca signifie que les grands groupes perdurent en dépit des mauvais moments : si on est bons, peu importe ce qu’il se passe, on continuera à avancer. Il y a trop de groupes qui décident de se séparer dès que quelque chose ne va plus et lorsqu’ils font des concerts de reformation, ils sont plus énormes que jamais. Tant mieux, mais en plus de dix ans Danko Jones n’a jamais abandonné, et il semblerait que nous n’en soyons pas valorisés, personne n’y fait attention. De toute évidence, il y aura toujours des hauts et des bas. IL faut être assez fort pour aller de l’avant. Je me souviens qu’au Canada, deux groupes se sont séparés, puis il y a 2 ans se sont reformés. Le DJ annonçait « Venez tous les voir, ils sont de retour, plus grands que jamais ». J’avais envie de répondre que nous avions été sur la route bien plus longtemps qu’eux … Il y aussi un autre souci, c’est que des groupes comme Motörhead tournent énormément et les gens se disent « Bon, on ira les voir l’année prochaine … » et au final, n’y vont jamais. Quel dommage ! D’autres groupes, à grand renfort de publicité, deviennent énormes en deux ou trois ans, c’est super pour eux mais d’autres groupes ayant galéré de nombreuses années arrivent péniblement à joindre les deux bouts, il n’y a pas vraiment de logique. Perso, je reste fidèle aux vieux trucs que j’écoutais avant, Black Sabbath, etc., j’aime découvrir de nouveaux sons comme par exemple Church of Misery que j’adore.
 Le titre du nouvel album, « Rock and Roll is Black and Blue », est-il une référence aux Rolling Stones, ou met-il en avant le côté punchy de vote musique ? (Black n blue : être couverts de bleus …)
Ni l’un ni l’autre, c’était pour dire que de nos jours, le rock est quelque peu « battu » par tous les nouveaux courants musicaux, mais qu’il tient encore debout.
Une seule date en France contre une vingtaine en Allemagne ou en Scandinavie, ce qui n’est pas vraiment surprenant à mon avis car il y a une telle inertie française par rapport à la musique vivante et notamment au rock … L’avez-vous déjà ressenti lorsque vous vous produisez en France ?
C’est également le cas au Canada, j’ai envie de dire ! Mais nous avons eu de la chance car lors de la dernière tournée, nous avons joué dans des villes françaises de province comme Lyon … et nous aimons cela. Avec un peu de chance nous ferons le Hellfest en 2013. En tous cas, l’accueil est toujours au top en France. Mais c’est vrai que j’ai remarqué qu’en Scandinavie, il y a énormément de festivals rock, punk …
Considérez-vous votre nouvel album comme une continuité de l’ancien ?
Oui je pense qu’il y a toujours un effet contigu, cela dit on joue toujours du hard-rock, ils sont tous différents mais avec des touches personnelles, on n’a pas la prétention d’inventer quoi que ce soit.
Qui compose ?
On travaille tous ensemble. C’est un travail de groupe.
Lors de vos concerts, Danko au milieu d’un de vos titres rend hommage à beaucoup de rock stars disparues : Cliff Burton, Bon Scott, Jimi Hendrix et bien d’autres … Est-ce important de se remémorer ces grands noms ?
Oui, il faut se rappeler de ceux qui étaient là avant nous, certains jeunes ne savent pas qui sont ces personnes et avec un peu de chance, ils chercheront à le savoir. Ils sont noyés par les groupes et les artistes « produits » de la télévision.
Faites vous toujours du « spoken-word » ? (Forme de poésie parlée)
Oui, d’ailleurs j’ai un spectacle de spoken word dans quelques semaines en Allemagne.
Merci à vous pour cette interview
Ok, merci !!!
Propos recueillis par Alexx Schroll – Photos Yann Charles
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