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DANKO JONES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 septembre 2012
 

Rock and roll is black and blue
(Bad Taste Records – 2012) 
Durée 43’47 – 13 Titres

http://www.dankojones.com

S’il ne devait plus rester qu’un seul représentant du rock sur terre, Danko Jones serait un des très sérieux candidats à la survie de l’espèce tant sa musique et son attitude caractérisent parfaitement le genre qu’il défend bec et ongles avec son groupe créé il y a plus de quinze ans à Toronto, dans l’Ontario. Disciple des représentants les plus marquants de la scène rock et metal, les Slayer, Motörhead et autres AC/DC, mais aussi du punk avec les Ramones et bien évidemment du blues, le guitariste sait parfaitement mélanger toutes ses influences et nous délivre depuis son premier effort éponyme de 1998 des ouvrages plus fous et plus variés les uns que les autres au rythme soutenu de quasiment un album par an, même s’il y a eu entre certains quelques compilations et autres live. Bien décidés à ne pas laisser passer cette année que l’on nous annonce porteuse de la fin du monde sans laisser une trace forte de leur passage, Danko Jones et ses comparses, John Calabrese à la basse et Atom Willard à la batterie, nous claquent en pleine face une tartine bourrée de vitamines, une de celles auxquelles on ne résiste jamais très longtemps !

Au jeu subtil du rock’n’roll, Danko Jones a tout compris de l’art de se faire désirer et il est bien décidé à user de son savoir pour se rendre indispensable auprès de fans qu’il a conquis à la force du médiator en commençant par l’Amérique du Nord mais en poursuivant rapidement et de fort belle manière par le reste du monde et en particulier par l’Europe où le bonhomme jouit depuis des années d’une solide réputation. Conscient de son pouvoir de séduction, Danko Jones n’hésite pas à placer la barre très haute et à tenter tout ce qui lui fait envie sur ses fans, délivrant avec « Rock And Roll Is Black And Blue » une de ces rondelle explosives qui s’éparpillent dans tous les sens sans pour autant trop se disperser, conservant une logique à toute épreuve quand bien même les couleurs regardent successivement du côté du blues rock, du stoner metal, du rock pur jus de fruit voire même du hip hop quand les phrasés saccadés si caractéristiques du genre s’en mêlent. Avec un tracklisting rassemblant quelques pépites qui font office de standards en puissance, cette nouvelle galette n’a pas fini de faire couler la sueur au fur et à mesure que les « Terrified », « I Don’t Care », « Always Away » et autres « The Masochist » répandront leurs riffs imparables dans les salles obscures où Danko Jones fait traditionnellement péter les watts ! Les amateurs de gospel se verront même pour leur part émoustillés par un modèle très personnel du genre, « I Believed In God », que Danko Jones emmène plus que naturellement jusqu’à une inévitable explosion que même les plus novices auraient pu prévoir … Si Danko Jones n’existait pas, il faudrait l’inventer !