Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

PANZERBALLETT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 16 septembre 2012
 

Tank goodness
(Gentle Of Art Music – Soulfood Music – 2012) 
Durée 47’36 – 8 Titres 

http://www.panzerballett.de

Fusionner en une seule et même œuvre le jazz et le metal est un exercice que seuls des dingues comme les Allemands de Panzerballett étaient capables de réussir et il faut bien reconnaître que le résultat dépasse tous les espoirs puisque bien que déjà abasourdi par des albums improbables comme « Hart Genossen Von ABBA bis Zappa », le public risque fort de s’étrangler en découvrant ce quatrième opus du quintet de Munich. Unanimement salués pour leur son et leur originalité par des médias nationaux comme Die Welt ou Arte, Jan Zehrfeld et Josef Doblhofer aux guitares, Alexander von Hagke au sax, Heiko Jung à la basse et Sebastian Lanser à la batterie ont fait le pari d’inviter épisodiquement quelques guests vocaux et se sont livrés à un exercice aussi soigné au niveau de l’exécution que déjanté au niveau du contenu ! Attention, on ne ressort pas indemne de la découverte de « Tank Goodness », et vous ne pourrez pas dire que vous n’aviez pas été prévenus …

Un saxophone bien jazzy pour donner le ton, des guitares furibondes ou plus simplement véloces pour envoyer le bois, jusque là on se dit que si la mixture peut apparaître étrange, on ne dépasse pas forcément les limites du raisonnable et que les premiers extraits de l’ouvrage sont certes aguicheurs mais pas encore totalement capables de nous faire plonger irréversiblement dans cette espèce de chant des sirènes version cuir, clous et chaînes que semble bien décidé à nous interpréter Panzerballett ! Le trompettiste Randy Brecker en personne sur son propre « Some Skunk Funk », quelques compos bien ficelées et le « Giant Steps » de Coltrane n’ont pas grand mal à nous séduire tout en nous surprenant quelque peu mais c’est carrément sans prévenir que débarque en plein milieu d’ouvrage l’inattendu « Time Of My Life » rendu célèbre par le film « Dirty Dancing » et dynamité ici par la présence au chant de Conny Kreitmeier et Ron van Lankeren, un titre qui fait incontestablement exploser la platine et qui ne fait qu’annoncer deux autres tueries aussi dévastatrices, « The Ikea Trauma », un monument érigé à la gloire du metal et chanté par le Suédois Mattias Eklundh qui y évoque jusqu’à s’en faire exploser les cordes vocales son cauchemar du mercredi soir en faisant du shopping dans un magasin de la célèbre enseigne, et dans un autre registre le fameux « Take Five », indiscutablement le standard du jazz le plus joué de tous les temps et revisité ici à la sauce bavaroise. Parti pour quatre semaines d’un spectacle musical qui se jouera à partir de fin septembre en Allemagne et en Autriche, Panzerballett est un de ces groupes qui ont tout compris de l’art de proposer une musique moderne et innovante tout en se servant de recettes déjà éprouvées. S’ils ne finissent pas par venir à nous, c’est chez eux qu’il faudra aller les découvrir !