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BONE TEE & THE SLUGHUNTERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 septembre 2012
 

The new antique sound
(Autoproduction – 2012) 
Durée 58’04 – 13 Titres 

http://www.boneteetheslughunters.com

Connu pour être le chanteur et le guitariste de Bad To The Bone, Guillaume Zimmerlin alias Bone Tee est un de ces archéologues du blues qui se plaisent à aller rechercher loin du côté des racines du genre et à revisiter à leur propre manière des œuvres venues de chez Robert Johnson, Mississippi John Hurt et autres Skip James, faisant du blues rural et acoustique d’avant guerre leur terrain de jeu de prédilection. Et pourtant, comme rien n’est jamais définitif en musique, c’est cette fois vers le blues électrique et urbain de Chicago que Bone Tee et ses Slughunters, Daniel ‘Scoune Slim’ Conqueret au piano, Laurent ‘Mad Dog’ Bellaz à la basse et Julien ‘King Creole’ Bigey à la batterie, nous entraînent sans vraiment avoir besoin de nous forcer la main tant le ton qu’ils emploient est convaincant. Quelques grosses pointures pour leur donner des idées, une couleur musicale qui n’est pas sans rappeler celle des studios Chess … Rien de plus naturel dès lors que le fait d’inventer le « New Antique Sound » !

De BB King à Junior Wells, de Muddy Waters à Sonny Boy Williamson ou de Blind Blake à Willie Dixon, tous les artistes repris dans cet ouvrage qui fait figure d’anthologie ont en commun le fait d’avoir été à un moment ou à un autre le trait d’union entre deux mondes, celui du blues comme on le joue à Chicago et celui de son rejeton turbulent né à Memphis, le Rock’n’Roll. Enregistré au feeling, à l’énergie, « The New Antique Sound » ne se pose pas vraiment de question et joue le blues comme bon lui semble, sans vraiment compter les mesures et en adaptant les schémas traditionnels pour les faire coller au mieux aux morceaux, donnant ainsi naissance à des relectures aussi spontanées que réussies de pièces de musée qui n’ont pas le temps de prendre la poussière tant on les sort et les ressort, des « Rock Me Babe », « I’m Ready », « Got My Mojo Working », « Trouble In Mind » ou encore « Woke Up This Morning » qui sous l’influence de la guitare et de la voix de Bone Tee mais aussi du piano et de la rythmique des Slughunters trouvent encore les ressources nécessaires pour faire taper du pied jusqu’au plus blasé des auditeurs. Il faut avouer que le jeu frais et débridé n’est pas étranger au charme d’un ouvrage où les amateurs auront même le plaisir de retrouver le « I Ain’t Gonna Let Nobody Steal My Jellyroll » de Taj Mahal !