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FOREST POOKY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 14 septembre 2012
 

Every key hole has an eye to be seen through
(Autoproduction – 2012) 
Durée 38’54 – 13 Titres 

http://www.forestpooky.com

Il est issu d’une famille où l’on est traditionnellement ensorcelé par le punk rock mais a comme beaucoup de gens de son espèce de très fortes attirances pour le folk, une musique parfaite pour canaliser les passions et idéale à jouer un peu partout où il y a assez de place pour poser l’étui d’une guitare acoustique. Ardéchois d’origine, Forest a grandi à Washington et a, tout comme ses frères, ressenti le besoin de fonder son propre groupe, les Pookies, un combo bombardier qui explosera en vol mais qui permettra aussi au musicien de s’intégrer à des groupes comme Sons Of Buddha ou il retrouve son aîné, Ed des Uncommonmenfrommars, mais aussi Pat d’ISP. Chanteur de Black Zombie Procession, guitariste d’Annita Babyface & The Tasty Poneys mais aussi d’Opium du Peuple, Forest a finalement eu envie comme beaucoup d’autres avant lui de faire un album plus accessible, plus acoustique, lançant une procédure de financement participatif qui lui permet aujourd’hui de proposer cet ouvrage un peu surprenant pour le garçon, même si quand on gratte un peu on reconnaît forcément sa griffe si particulière.

Mettez tout de suite votre mouchoir sur tous les clichés que peut vous inspirer le terme folk, « Every Key Hole Has An Eye To Be Seen Through » n’est en rien semblable à ce que l’on pouvait entendre du temps des hippies, à ces albums que les gens d’une époque aujourd’hui révolue chantaient en chœur la nuit autour d’un feu de bois avec autour de leurs têtes des nuages de fumée qui font rire en donnant au passage l’air un peu bête … Punk jusqu’au bout des doigts, rock dans le plus intime de ses entrailles, Forest invite quelques amis à l’accompagner dans cette histoire et en profite pour se fendre d’une rondelle très enlevée, une de ces galettes comme on en trouve parfois dans la discographie d’artistes turbulents non pas rangés des affaires mais tout bonnement arrivés à un cap où se payer un petit coup d’acoustique peut sembler légitime. Fougueux, énervé parfois, mais toujours très intelligemment dosé, ce premier effort de Forest Pooky est forcément moins puissant que tout ce que Forest avait pu enregistrer auparavant, et pourtant il reste dans des morceaux comme « Deaf House », « Heart And Faith », « My Shrink (Has A Lot To Deal With) » ou « Hit And Run » cette forme d’urgence qui fait inévitablement penser à tout ce que des gens comme Tom Gabel ou encore Evan Dando ont su offrir à leurs fans quand l’envie d’attaquer le bois sans fioriture, à la hache et non plus à la tronçonneuse, leur est passée par la tête. Et comme ça a souvent été le cas pour les prédécesseurs, le résultat est sans appel ! L’avenir du folk serait il directement lié au punk rock ? Il y a quand même des fois où on peut légitimement le penser …