dimanche, 09 septembre 2012
Le dernier présent
(La Familia – L’Autre Distribution – 2012)
Durée 30’55 – 10 Titres http://www.alexishk.com
http://www.facebook.com/alexishkofficiel  Installé vers le haut de l’affiche depuis maintenant une quinzaine d’années, Alexis HK a su rester un de ces auteurs et compositeurs chez qui la qualité est plus importante que la popularité et c’est avec toujours le même franc parler et la même envie de bousculer les règles établies que le poète nous présente un quatrième album à la fois plein de soleil et teinté d’une pointe de gravité et d’une autre de mélancolie. De la fin du monde à la joie du quotidien, de la chanson légère et détachée à la chanson engagée, Alexis HK a ainsi imaginé un ouvrage changeant, presque insaisissable par moments, un ouvrage où les guitares accueillent parfois un violon, un banjo ou des claviers en tous genres et où l’on croise même à l’occasion un tandem d’invités venu apposer sa griffe en toute amitié sur un titre. Bien dans sa peau et particulièrement lucide, Alexis HK nous offre « Le dernier présent » sans véritable arrière pensée mais en s’assurant quand même que si l’on devait en rester là comme l’annonce le calendrier des postes mayas, ça aurait au moins le mérite d’avoir été fait ! Sans se plier à aucune logique trop clairement écrite, sans renoncer à aucune facétie, Alexis HK s’efforce de nous charmer au naturel, sans user d’artifice superflu mais en mettant au contraire un maximum de poids dans le contenu de ses chansons et en mettant l’accent sur la manière de les interpréter. Tour à tour chanteur, troubadour ou encore ménestrel, l’artiste nous fait cheminer à son gré sur les routes d’un album qui se veut le cliché instantané d’une période actuelle partagée entre gros tourments en tous genres et petits bonheurs presque irréels. De « Fils de » à « Son poète », de « Princesse de papier » à « La fin de l’empire » ou de « Charité populaire » à « On peut apprendre », c’est à cloche pied qu’Alexis HK nous fait avancer, passant de la fantaisie à la mélancolie, de l’optimisme à la crainte légitime du lendemain, et regardant notre époque sans la moindre forme de complaisance, sans le juger définitivement mais sans non plus lui chercher d’excuse facile. Produit une fois de plus par Matthieu Ballet, « Le dernier présent » ne renonce à aucune pirouette, à aucun cadeau, accueillant même pour la fine bouche Renan Luce et Benoît Dorémus venus accompagner leur pote Alexis HK sur un morceau à trois voix, « Ignoble noble », qui ne manquera pas de surprendre mais aussi de convaincre avec son irrésistible côté médiéval. On tient là un des grands albums de la rentrée ! |
