dimanche, 26 août 2012
Handful Of Dust
(Autoproduction – 2012)
Durée 55’03 – 12 Titres
http://www.facebook.com/HANDFUL-OF-DUST 
C’est au cours de l’année 2011 que deux vieux routiers de la scène rock hexagonale se sont sentis pousser l’envie de créer un projet personnel, histoire d’emmener dans leur sillage encore plus de décibels et plus d’énergie, une nourriture dont ils ne se lassent pas et qui leur a déjà apporté le succès et la reconnaissance du public. Reprenant quelques maquettes qui n’attendaient plus que ça pour prendre forme, le guitariste virtuose Yves Brusco les présentait à son pote batteur, le charismatique Farid Medjane, et c’est tout naturellement que le bassiste Iso Diop qui sortait d’une tournée avec eux les a rejoints pour faire perdurer une alchimie née sur les routes de l’hexagone qu’ils avaient sillonné ensemble au sein d’un bulldozer. Manquait un chanteur, le poste se voyant rapidement pris par Lou Ben, un autre garçon d’expérience qui complète aujourd’hui l’effectif et qui a permis à Handful Of Dust de s’offrir l’enregistrement d’un premier album éponyme qui ressemble comme deux gouttes d’eau au groupe avec ses côtés métissés et flamboyants ! Du vrai rock, certes daté du jour de ponte mais toujours aussi efficace …
Sans jamais véritablement prendre d’option définitive entre le rock et le hard rock et en laissant même entrer dans sa musique une touche bluesy voire carrément folk quand le ton vire à la ballade, Handful Of Dust trace une ligne bien droite sur le sol et s’efforce de marcher en prenant soin de ne jamais mettre le pied dessus pour au contraire s’en écarter très intelligemment d’un côté puis de l’autre et apporter du même coup une diversité folle à un album qui, forcément, y gagne en attractivité. La rythmique, imperturbable, n’en oublie pas pour autant de s’offrir quelques traits de fantaisies en plaçant par endroits des petits détails fort appréciables et c’est en s’appuyant confortablement dessus que les guitares du maître artificier viennent mettre des watts, claquer quelques soli incendiaires ou au contraire simplement égrener une nuée de notes délicatement imaginée. Avec une voix pleine de nuances capable à l’occasion de monter très haut mais aussi de rester simple et naturelle, Lou Ben apporte une touche toute particulière à un ouvrage aux teintes très eighties, un opus de qualité qui démarre en force avec des bombes comme « You Can Bet » ou « My Precious Time » puis qui en passe des titres plus calme dans le genre de « It's My Time » et « Rain From Your Eyes » pour mieux nous reconduire ensuite vers le gros son d’un « Pinball Wizard » et d’une ghost track planquée en fin d’album … Une rondelle qui ne dénotera pas dans une discothèque bien garnie entre un bon vieux Foreigner et un non moins séduisant Def Leppard !
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