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USTHIAX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 17 août 2012
 

MMXI
(Washi Washa – Warner – 2012) 
Durée 52’23 – 13 Titres

http://www.usthiax.com
http://www.myspace.com/usthiax

On a connu ce Marseillais au nom singulier en train de marcher sur les traces de Dylan, de Manset ou même de Cabrel, rien de plus normal pour un jeune chanteur et guitariste découvert et installé sous l’aile protectrice de parrains prestigieux tels que CharlElie ou Rodolphe Burger. Trois albums plus tard, Usthiax casse pourtant la coquille dans laquelle il était confortablement installé et en appelle à l’imagination de Simon Henner, artificier du beat chez Nasser, pour nous dévoiler une quatrième œuvre installée à des années lumière de tout ce qu’il avait pu faire auparavant. Exit les guitares acoustiques et les cachets folk, enter les beats complètement allumés, les guitares électriques et même les côtés délicieusement vaudou, « MMXI » nous dévoile un autre Usthiax, un artiste qui donne plus souvent qu’à son tour dans l’electro rock et qui, s’il n’en délaisse pas le moins du monde ses textes soigneusement travaillés pour installer un climat mystérieux, agrémente sa poésie de quelques beaux bâtons de dynamite appelés à produire un sacré chambardement dans le cœur des fans de l’artiste …

Surprenant, ce quatrième album d’Usthiax le sera forcément, même si de temps en temps le naturel du songwriter reprend le dessus pour nous livrer des trésors de pur blues pleins de slide comme « Speed » ou encore « Poissons de roche » … Arrivé au bout de la route, on finirait presque par se dire que rien n’a véritablement changé dans la musique de ce créateur de génie, rien si ce n’est l’emballage qui en appelle non seulement à l’électricité mais aussi et surtout à un ordinateur omniprésent qui s’attache à prendre chaque note, chaque son, et à les pousser jusque dans leurs derniers retranchements pour que des titres comme « Belles photographies », « Est-ce que ta sœur aime le sexe ? », « « Ca va pas », « Le creux du cou » ou « Je sens mille sangs » se propulsent jusque dans une sphère où l’on n’imaginait pas pouvoir rencontrer un jour un artiste comme Usthiax. A force de donner de grands coups de canif dans une chanson folk qui à un moment ou à un autre aurait quelque peu fini par les étouffer lui et sa créativité, l’artiste est parvenu à bousculer les règles du jeu et à imaginer un prolongement improbable à une œuvre qui n’en demandait pas tant mais qui au bout du compte s’en trouve on ne peut plus revigorée. La prise de risque est considérable, mais au bout du compte c’est l’art qui en sortira forcément gagnant. Chapeau l’artiste !