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O.R.H.O.A. pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 16 août 2012
 

Funky Antinomy
(Autoproduction – 2011) 
Durée 59’59 – 13 Titres

http://www.orhoatheband.com/

C’est l’envie de créer un groupe de fusion qui animait Kevin et Ludo en 2006 quand ils ont formé O.R.H.O.A. et c’est bientôt rejoints par Alex à la basse et Boris à la batterie que le chanteur et le guitariste commenceront à écrire leurs premières compos et à les jouer sur diverses scènes comme celle du Fallenfest 2007 ou encore du Trabendo … Mis en stand by après que Ludo ait du quitter le micro, le groupe se cherchera un temps un nouveau frontman et c’est finalement au printemps 2008 que Flow se présentera au poste, apportant dans son sillage son frère, DJ Skred, et ses platines ! Le visage d’O.R.H.O.A. s’en est trouvé du même coup quelque peu changé mais c’est toujours dans la fusion que le quintet a continué d’évoluer, mélangeant les cachets urbains modernes et les racines primitives de la musique pour en arriver à proposer un cocktail détonant où les basses bien poisseuses, les riffs aiguisés et le groove bien funky font tout compte fait bon ménage. Le live aidant, les Parisiens ont gagné en maturité et c’est à l’automne 2011 qu’ils dévoilaient leur premier album sur la scène du Réservoir …

Puissant et déluré, installé aux limites extrêmes du pas fréquentable, « Funky Antinomy » est un de ces albums qui n’auraient pas fait tache dans le répertoire de groupes comme Faith No More ou Red Hot Chili Peppers, et pourtant c’est non seulement un ouvrage bien de chez nous mais aussi qui plus est un pur produit du Do It Yourself qui se répand inévitablement dans la platine quand on enfonce la touche Play. Un tandem basse batterie bien rond et bien funky, des guitares qui jaillissent de nulle part et qui installent un climat proche de la tension, une voix d’illuminé qui harangue les foules … O.R.H.O.A. aurait pu se contenter de ces ingrédients pour proposer une musique percutante et enivrante, mais c’était sans compter sur cette dose massive de scratches et de turntables qui se déverse sur les morceaux pour non pas les noyer mais plutôt les faire flotter à un mètre au-dessus du sol. Parti de la plus belle des manières avec « Kinetic (Of Dementia) » qui met directement les choses au point, « Funky Antinomy » atteint presque instantanément son rythme de croisière et ne laisse la place dès lors à aucun temps mort, ne renonçant pas pour autant à offrir un peu de place à la délicatesse mais imposant délibérément son propre style et sa propre énergie à grand renfort de « I Wish », « Urban Monkey », « One Shot » et autres « Ass Age », des titres qui pénètrent directement l’auditeur et qui restent longtemps ancrés dans sa mémoire. C’est à ça qu’on reconnaît un bon album paraît-il …