mardi, 14 août 2012
You make me shake
(DDRC Productions – 2012)
Durée 34’37 – 12 Titres http://www.drewdavies.net  Il est Britannique d’origine mais c’est en France qu’il se plait à distiller son rhythm’n’blues aux accents vintage, le saxophoniste ténor et chanteur Drew Davies ayant élu domicile dans notre pays depuis maintenant un certain temps et s’étant tout naturellement entouré du gratin de la scène hexagonale pour créer son Rhythm Combo puisque l’on y retrouve, excusez du peu, Pascal Fouquet aux guitares, Thibaut Chopin à la contrebasse, Fabien Saussaye aux claviers, Jean-Marc Labbé au sax baryton et, last but not least, l’excellent Simon ‘Shuffle’ Boyer aux drums ! Remarqué en 2010 avec « Wild Man Walk », un effort unanimement salué par le public et par la profession, The Drew Davies Rhythm Combo a remis le couvert cette année avec un nouvel opus dans lequel le sextet se fend de pas moins de dix compos de son frontman mais aussi de deux covers pas piquées des vers ! Un look soigneusement partagé entre grande classe et cachets rétro, une musique qui fleure bon les fifties … Well guys, « You Make Me Shake » ! Une intro décoiffante avec le célébrissime « The Loop » pour bien indiquer la direction générale de l’effort et voilà The Drew Davies Rhythm Combo parti bille en tête dans une musique qui sent bon le swing, qui sent bon le groove mais aussi bien évidemment le blues, le tout posé sur un fond très dense de cuivres, ça va de soi. Particulièrement inspiré, Drew nous a concocté quelques pièces d’orfèvrerie aux faux airs de standards et c’est de sa voix colorée et bien en place qu’il les agrémente, se lançant également à la demande dans des dialogues entre saxophones voire même entre son instrument et la guitare d’un Pascal Fouquet toujours aussi impeccable et régulier. Derrière, personne n’est en reste et c’est un véritable esprit de groupe qui se dégage d’une rondelle sur laquelle rien n’est à mettre sur la touche , un album où les « Streetlight Blues », les « Mud In My Eye », les « Make You Stay » et les « Don’t Try To Fool Me » n’en finissent plus de rivaliser d’ingéniosité mais aussi et surtout de charme. Encore une adaptation du « My Baby’s In Love With Another Guy » rendu célèbre par Robert Palmer ou encore par Little Willie John et voilà les amateurs les plus exigeants comblés par un album à l’allure un peu désuète mais au contenu on ne peut plus dans l’air du temps. Tout simplement indispensable ! |
