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IAN KENT & THE IMMIGRANTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 13 août 2012
 

Almost gone
(Musicast – 2012) 
Durée 50’06 – 13 Titres

http://iankentandtheimmigrants.us

Croisement improbable de Jack Kerouak et de Tom Waits, Ian Kent est un de ces troubadours au long cours comme on n’en voit de moins en moins, alors si on lui ajoute en prime une vraie gueule de rocker à la Keith Richards, on se retrouve forcément avec un personnage des plus attachants avant même qu’il n’ait posé la première note ou chanté le premier couplet de la moindre chanson. Oui mais voilà, Ian Kent est en plus un de ces songwriters qui sont capables de conjuguer avec la même classe le blues, le rock, la soul, la folk et la country et qui manient avec la même aisance la guitare slide et la mandoline pour nous offrir à l’arrivée une musique fraîche, sensuelle et ingénieuse. Accompagné de ses Immigrants parmi lesquels on retrouve Olivier Jargeais aux guitares, Sam Abes à la basse et Marc Varez à la batterie mais aussi quelques guests de passage, Ian Kent, artiste américain installé le plus simplement du monde à Paris après avoir sillonné la planète, nous gratifiera à l’automne prochain d’un second album au moins aussi réjouissant que son prédécesseur …  

La voix chaude et délicatement éraillée qui porte des textes riches de toutes les expériences de ce personnage qui semble tout droit sorti d’un road movie est à elle seule un argument qui contribue à la qualité de ce nouvel opus, mais plus loin que ça encore, c’est en nous faisant découvrir des paysages autant empreints du sable du désert que de l’huile de vidange des grosses cylindrées d’Outre Atlantique que Ian Kent nous promène de chanson en chanson pour nous parler d’amours impossibles, de personnages improbables à la fois glauques et pathétiques, autant de tranches de vie bien roots et bien croustillantes qui se retrouvent à l’occasion agrémentées des claviers de Mike Latrell ou du violon de Dimitri Artemenko, voire même des chœurs de Johan Asherton et de Deborah Lee passés mettre de la lumière sur l’ultime titre de l’effort, « When My Time Comes ». Avant d’en arriver là, c’est au travers des « Lucky For You », « Loving Crimes », « One Track Mind » et autres « Just Say No » que nous auront trimballés Ian Kent And The Immigrants à force de guitares, de National steel, de dobros et autres mandolines, pour un voyage initiatique qui n’aurait pas été tout à fait complet s’il n’avait été ponctué par « Trick Bag », la cover d’Earl King qui est devenue au fil des temps indissociable des concerts du band … Il y a plus de quatre ans que l’on attendait un nouvel album de Ian Kent, mais cette fois les jeux sont faits, « Almost Gone » est à n’en point douter le prochain ouvrage de chevet de tout amateur de folk songs qui se respecte ! Octobre ne nous aura jamais semblé aussi loin …