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VINCENT BRUSEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 03 août 2012
 

Les amuseurs d’oiseaux
(Bemol Productions – 2012) 
Durée 42’25 – 13 Titres

http://www.vincentbrusel.com 

Touche à tout de génie, cet artiste roubaisien natif de Boulogne sur Mer a fait tout un tas de petits et de grands métiers avant de finir par se rendre compte que le seul qui le faisait vraiment vibrer était celui de musicien, voire même de songwriter pourrait on dire … C’est donc en renonçant à une carrière dans l’éducation nationale que Vincent Brusel est parti rejoindre diverses formations, passant des groupes de bal aux groupes de chants de marins mais aussi aux groupes folk ou encore à la musique pour enfant, son esprit restant pourtant marqué par la découverte du blues et de Mississippi John Hurt qui a involontairement contribué, tout comme l’ont fait Lightnin’ Hopkins et Jimmy Rodgers, à façonner son style. Inspiré par l’écriture de Jacques Brel et de Georges Brassens mais aussi de Bertrand Belin et Thomas Fersen, Vincent Brusel a finalement fait le pari de se lancer dans un registre que l’on serait presque tenté de taxer de chanson folk et c’est en compagnie de Margaux Liénard au violon et William Schotte au violoncelle qu’il s’est dirigé vers un premier album personnel des plus agréables à l’oreille !

Une voix chaude et attirante qui distille des textes d’une très belle qualité, une guitare autodidacte qui a su emmener l’artiste jusque très haut sur l’échelle de la mélodie, un accompagnement pour le moins original capable d’apporter une vraie touche de mélancolie ou au contraire une vraie touche de joie à des compositions pleines de saveur … « Les amuseurs d’oiseaux » n’est pas un album à prendre à la légère tant son contenu est riche, dense, intense, changeant, Vincent Brusel et ses complices s’amusant à nous faire passer du cachet luxueux de l’auditorium jusqu’au côté plus brut de décoffrage du bastringue avec à la clef des morceaux qui se succèdent un peu comme ils en ont envie, sans véritable logique trop bien écrite sur le papier mais au contraire avec une véritable ingéniosité naturelle qui contribue à ce que l’on ne se lasse jamais de ce que l’on écoute. On en passera ainsi avec le même plaisir par des chansons bourrées d’anecdotes mais aussi de détails, des chansons que l’on n’hésite jamais à aimer tant elles sonnent vrai, qu’elles se présentent en « Abri de fortune », en « Bourrique », en « Marchand de Pierres » ou même sous les traits de « Ménélas ». Le côté intimiste de la formation ajoute encore un peu plus de charme à la rencontre et c’est en toute sérénité que l’on fait un bout de chemin bien agréable en compagnie de ce chansonnier des temps modernes qui, non content d’amuser les oiseaux, parvient également à émouvoir les hommes.