Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

HORS ZONE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 juillet 2012
 

Clandestina
(Autoproduction – 2012) 
Durée 31’12 – 9 Titres

http://horszone.net
http://www.facebook.com/HorsZone.FR

Quartet né dans l’Eure il y a plus de dix ans et ayant donné depuis sa création plus d’une centaine de concerts, Hors Zone est un de ces groupes qui ont eu envie de jouer du rock grâce à des aînés comme Noir Désir et si forcément le style s’en ressent un peu, c’est en se fendant de leurs propres compositions que Christophe Pottier au chant, Mickael Delangle à la guitare, Michael Saint-Denis à la basse et Bruno Fortin à la batterie tentent de s’installer dans un créneau où les formations sont nombreuses mais où les places au soleil sont du même coup très compliquées à obtenir. Un premier maxi sorti en 2009 et des premières parties pour Les Wampas et Mass Hysteria ont apporté une certaine assurance à Hors Zone et c’est sans la moindre hésitation qu’ils sont passés cette fois au niveau supérieur en proposant à leurs fans un album inauguré en grande pompe mais sous la pluie lors de la Fête de la Musique à Rouen. Baptême pluvieux, baptême … 

Lucide, conscient, engagé et plein de fougue, Hors Zone n’a pas la langue dans sa poche et c’est très bien ainsi, d’autant plus que ses riffs se montrent capables de porter tout le poids de textes écrits en plongeant parfois la plume directement dans le sang. En à peine plus d’une demi-heure, les Normands nous dépeignent le monde tel qu’ils le voient, sans jamais trop en faire mais en mettant l’accent là où ils en ont envie et en délivrant au passage quelques brûlots bien incendiaires comme « Beluga », « Clandestina », « Encore un jour » ou encore « Le roi des fous ». Avec un contenu et une énergie capables de séduire les nostalgiques de Noir Dez’, Hors Zone s’adjuge déjà la première des batailles imposées pour atteindre la reconnaissance du public, la seconde étant elle aussi remportée haut la main puisque le quartet ne succombe jamais à la tentation du plagiat et nous offre même quelques beaux passages instrumentaux et un joli final psychédélique sur le très intéressant « Je ne sais pas voler ». Reste maintenant à parvenir jusqu’aux oreilles du grand public pour lui faire passer des messages à la fois forts et convaincants et à cet exercice qui ressemble souvent à une loterie, bien malin celui qui pourra s’avancer sur le destin qui sera réservé à « Clandestina », quand bien même l’album est marqué par des instrumentations rock très réussies, par une production bien plus qu’honorable et par un artwork bien dans le ton de l’effort … On croiserait quand même bien les doigts si ça pouvait avoir une quelconque influence sur la suite parce que très sincèrement, Hors Zone le mérite !