mercredi, 11 juillet 2012
Black truth & white lies (Autoproduction – 2012) Durée 41’41 – 11 Titres http://www.backtracklane.com  Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour voir Backtrack Lane briller sur la scène rock nationale puisqu’un an seulement après sa création en 2009 et alors que le groupe n’avait qu’un maxi en poche, il remportait déjà haut la main le Tremplin Fallenfest et se retrouvait programmé dans les salles les plus prestigieuses de la capitale, Elysée Montmartre, Boule Noire et autres Hard Rock Café en tête ! Pour les Parisiens, il ne restait plus qu’à passer à la vitesse supérieure et c’est en roulant à toute allure sur la route du succès que Raphaël Gatti au chant et à la basse, Stefan Gatti à la guitare, Adrien Crestey à la guitare et Guillaume Crestey à la batterie ont brûlé un à un les feux de signalisation, finissant par arriver à bon port et sans le moindre accident de parcours avec en poche un premier album qui vaut son pesant de gazoline et qui ne demande qu’à exploser à la moindre étincelle ! A manipuler avec le plus grand soin donc, à moins d’avoir un vrai esprit d’aventurier … Deux fratries réunies autour d’une seule et même passion, la musique, mais une musique qui ne cherche pas à être trop propre sur elle et qui n’hésite pas à se mettre du cambouis sur les mains au moment de passer à la scène … Le résumé peut sembler facile et pourtant c’est bel et bien la sensation qui se dégage en premier lieu quand on dépose « Black Truth & White Lies » dans la platine, la seconde étant une sorte de déluge sonore soigneusement organisé pour aller crescendo jusqu’à anéantissement total de toute forme de résistance, si tant est qu’il y en ait eu une un jour. A ce petit jeu, Backtrack Lane n’a pas son pareil pour bien faire les choses et c’est à force de guitares tranchantes et de rythmiques puissantes que le quartet y va sans compter, laissant régulièrement la place à de superbes breaks mélodiques qui accentuent encore un peu plus cette sensation de plénitude, d’aboutissement, qui se dégage naturellement de la rondelle. Une intro des plus étranges pour se mettre en condition, un titre bien saignant comme « Burn It » pour lancer les hostilités et c’est parti pour une quarantaine de minutes qui nous réservent de belles choses et quelques beaux changements de rythme avec des douceurs délicatement épicées comme « Ain’t It Enough » ou « Some Memories Remain » et de véritables tueries comme « Untie Me Now » ou « Excess », la cerise sur le gâteau était sans doute la présence d’Eddy Santacreu, guitariste de Koritni, venu apporter un peu de son aura et au moins autant de son talent sur un titre, « I Live Again ». Un « Hollywood Gonzo » pour replier les choses sans les froisser et voilà Backtrack Lane avec une galette dont il y a de quoi être fier. Le live n’en sera que plus délicieux ! |