Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

THEY CALL ME RICO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 07 juillet 2012
 

The Call Me Rico
(Voxtone Records – 2012)
Durée 45’55 – 14 Titres

http://www.theycallmerico.com

Nouveau projet solo de Frédéric Pellerin, le chanteur de Madcaps, They Call Me Rico est un one man band qui permet à l’artiste de repartir vers ses premières amours, la folk et le blues, mais aussi de laisser s’exprimer ses talents de multi instrumentiste sur un album qu’il a souhaité à l’état brut et sauvage, une rondelle enregistrée à la roots, sur bande et sans overdubs, dans des conditions live propices à laisser les doigts et l’esprit s’exprimer de fort belle manière. Quelques amis de passage pour donner encore plus de corps à cette première galette éponyme, Nicolas Grimard au lap steel et aux guitares, Dominic Laroche à la basse et Christian Vézina à l’harmonica, et voilà The Call Me Rico avec en poche un ouvrage qui sonne du feu de dieu avec des cachets qui ne sont pas sans rappeler parfois Bo Weavil mais aussi à l’autre bout de la piste Bob Log III.

Sauvage et puissant, ce premier opus éponyme nous ramène vers le blues du delta, résonateur et cordes bien grasses à l’appui, transportant derrière lui son vieux cortège de bluesmen estropiés, de trains dans lesquels on monte en marche sans ticket et de steamboats qui invitent à chaque fois à aller vers l’autre côté de la rive. Fin musicien, chanteur au timbre attachant, Rico sait mieux que quiconque comment prendre un public à bras le corps, il a eu tout le loisir de s’y adonner lors de la dizaine d’années durant laquelle il s’est produit en Europe et au Canada, et s’il n’y a donc rien de bien surprenant à le voir nous présenter un album de fort belle qualité, c’est bel et bien son contenu qui scotche inévitablement l’auditeur à force de titres définitivement dingues et poisseux dans le genre de « Am I Wrong », « Fortune Teller », « 20th Century Boy » ou « World On A String » mais aussi de morceaux fins et délicats comme « Buckets Of Rain », « Cocaïne » ou « Blind Love » qui invitent à se poser un instant et à se laisser aller à rêver dans le sillage de l’artiste. La slide qui prend aux tripes, le chant qui interpelle, l’énergie communicative qui invite à battre la mesure … voilà un artiste auquel on ne résiste pas bien longtemps et ils sont nombreux à l’avoir déjà compris puisque l’on retrouvait They Call Me Rico sur quelques-unes plus belles scènes du début de l’été, celle de Jazz à Vienne et du Festival International de Jazz de Montréal par exemple. Un gage de qualité s’il en fallait encore !