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PAAMATH pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 juillet 2012
 

Gaïndé N’Diaye
(Autoproduction – 2010)
Durée 75’51 – 18 Titres

http://www.paamath.com

Il a reçu le nom de Pape Amath N’Diaye lors de sa naissance à Dakar mais c’est en s’offrant le pseudonyme Paamath que cet artiste parmi les plus prolixes se fait remarquer aujourd’hui à la scène après avoir brillé dans le reggae à la fin des eighties avec son groupe Exil puis avoir été l’alter ego de Francine Tièche au sein du duo Buru qui a puisé dans les racines africaines les plus profondes tout au long des années 90 et même jusqu’en 2006. Riche de l’expérience de plusieurs tournées un peu partout autour de la planète mais aussi de diverses premières parties pour Claude Nougaro, Salif Keita, Michel Jonasz ou Lokua Kanza, Paamath qui a été deux fois Découverte du Printemps de Bourges, avec Exil en 1989 et avec Buru en 1996, a choisi en 2009 de s’entourer de diverses structures professionnelles et de s’offrir une véritable carrière solo, commençant l’aventure par l’enregistrement d’un album, « Gaïndé N’Diaye », et s’attachant ensuite à l’emmener sur la route pour le faire découvrir à un public friand des sonorités africaines qu’il y utilise ! Le dialogue pouvait alors s’établir …

Des guitares en tous genres et des percussions, un chant qui se partage entre Français, Ouolof et Buru et des textes qui rendent hommage à la mère Afrique et aux disparus, il n’en faut pas beaucoup plus pour que les racines les plus profondes du blues transparaissent dans une musique empreinte de nostalgie mais toujours accompagnée d’une part d’espoir et d’une autre de vitalité. Dans le grand tourbillon des rythmes de Paamath, l’auditeur se plait à chaque instant à se raccrocher à toute une foule de petits détails qui se détachent de part et d’autres, à des intonations un peu plus chaudes, à une phrase en Français ou à un riff bien rond et bien rassurant. Rempli jusqu’à plus faim de pas moins de dix huit titres, « Gaïndé N’Diaye » met l’accent sur ses diversités, se faisant tour à tour facile d’accès voire même pratiquement pop puis fabuleusement world avec des titres à la fois attirants et impénétrables et enfin plus afro-blues avec parfois de longues tirades qui laissent entrevoir en filigrane l’exil forcé des anciens vers un avenir pas franchement engageant. Avec cette faculté très Africaine de ne s’attacher qu’au bon côté des choses et de ne voir que le positif pour ce qui est de l’avenir, sans pour autant faire abstraction des moments moins agréables, Paamath a réussi à écrire un lot de belles chansons comme « Tillié », « Le bois mort n’est pas mort », « Diarama Sama Waye ! », « Diabi Africa » ou « Comme des frères », des morceaux qui réunis en un spectacle parviennent à chaque fois à toucher le public droit au cœur. Quand la recette est bonne, le talent fait forcément le reste !