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TREPALIUM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 juillet 2012
 

H.N.P.
(Autoproduction – 2010)
Durée 39’22 – 10 Titres

http://www.trepalium.com
http://www.facebook.com/trepaliumband
http://www.klonosphere.com

Après une douzaine d’années passée à faire parler les watts à l’aide d’un death metal made in France et pas moins de trois centaines de concerts données un peu partout en Europe, Trepalium trouve encore les ressources mais aussi l’énergie nécessaire pour venir nous poser un quatrième effort dans le creux de l’oreille, à l’endroit où le tympan est le plus réceptif … Il faut dire que cette valeur sure du collectif Klonosphère commence à jouir d’une certaine réputation sur les scènes extrêmes puisque KK au chant, Harun Demiraslan et Nicolas Amossé aux guitares, Ludovic Chauveau à la basse et Sylvain Bouvier à la batterie ont eu tout le loisir de briller en s’offrant une tournée française en ouverture d’une autre valeur sure, Gojira, pour la sortie de leur troisième opus en 2009, finissant même en apothéose par un passage au Hellfest, une manifestation chère au groupe puisqu’il s’y était déjà produit en 2005, à l’époque où l’on parlait encore de Fury Fest, et que l’on pouvait cette année encore retrouver les Poitevins sur une des nombreuses scènes du grand meeting metal annuel. Tout ça en attendant d’autres belles scènes pour l’été !

« H.N.P. », trois lettres qui une fois développées nous donnent quelque chose dans le genre de « Heic Noenum Pax » que l’on traduit du latin pour obtenir « Ici pas de paix » … Bon, pas convaincu en effet à la première écoute que la paix soit à l’intérieur de cette tartine, surtout que côté rythmique c’est plutôt du genre gaz et eau chaude à tous les étages, avec des poussées insupportables de puissance côté grosse caisse, et que côté guitares ça défouraille là aussi plus que de raison ! On ajoute en prime la voix de dératé d’un vocaliste puissant et précis capable d’aller très loin dans les hurlements et les jeux sont bientôt faits … Et pourtant, on le savait depuis un moment déjà, Trepalium n’est pas seulement le combo bestial et violent qui se contente de mettre de la vitesse et de la lourdeur dans ses compos, le groupe se montrant comme à chaque fois capable de s’offrir des breaks intelligemment pensés et même de laisser une place de choix à des parties mélodiques du plus bel effet. C’est peut être là qu’est la paix oseront enfin penser les plus téméraires …  Ma foi, on ne sait jamais, et Trepalium s’attache à chaque instant à entretenir le doute en nous balançant des morceaux imprévisibles où l’on passe d’un trash hypnotique à un heavy brut de fonderie, d’un « Insane Architect » à un « Order The Labyrinth », les Français ne se contentant pas de faire simple et misant à fond sur la diversité en envoyant dans la foulée des bombes dans le genre de « Let The Clown Rise » pour mieux nous achever avec une reprise de Pantera, « I’m Broken », qui devrait mettre tout le monde d’accord, que ce soit sur l’album ou encore en live. Tout simplement énorme !