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MANU LANVIN AND THE DEVIL BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 26 juin 2012
 

Mauvais casting
(Verycords – Warner Music France – 2012)
Durée 43’08 – 12 Titres

http://www.manulanvin.com
http://www.myspace.com/manulanvin

Une de ses dernières grandes collaborations aura indiscutablement été celle avec le regretté Calvin Russell avec qui il avait co-écrit mais également produit et réalisé l’album « Dawg Eat Dawg », mais on avait auparavant eu la chance de croiser Manu Lanvin sur des ouvrages aux côtés de Bernie Bonvoisin et de Paul Personne ou encore sur la Bande Originale du film « Lucky Luke » dont il signait une partie non négligeable en 2009 … Polyvalent, l’artiste est aussi doué pour ce qui concerne l’écriture et la composition que pour le chant et la guitare et avec déjà pas moins de trois albums inscrits à sa discographie, on se doutait bien qu’il ne tarderait plus à revenir sous son propre nom avec une quatrième galette forcément très teintée du blues et du folk qui l’ont toujours fait vibrer mais qui depuis la rencontre avec le légendaire bluesman texan sont encore plus forts, encore plus présents en lui. Pour ce « Mauvais Casting », Manu Lanvin s’est donc fait aider par son copain Nikko Bonnière, ex-Dolly et Eiffel, et par le producteur Clive Martin pour nous délivrer une série de douze titres partagée entre Français et Anglais, histoire sans doute de mieux tracer une ligne imaginaire entre Paris et Austin …

Que ce soit avec une guitare Emperor ou avec un résonateur à la main, Manu Lanvin a tout compris de l’art de faire sonner un instrument et de l’emmener vers des riffs, vers des tueries de slide, vers des accords soignés ou même vers des arpèges qui à chaque instant nous accompagnent « Sur la Route 61 » avec pour but avoué celui de trouver le Crossroads et d’y obtenir … pas grand chose de plus en fait puisque le garçon est quand même déjà sacrément bien armé quand on y pense ! En véritable bluesman, Manu Lanvin n’y va pas par quatre chemins pour nous planter des alignements soignés de douze mesures mais sait aussi varier les plaisirs en nous faisant le coup du blues façon delta mais aussi façon Texas et nous promenant aussi tant qu’à faire du côté du rock, de la soul, du swing, du rockabilly et du rhythm’n’blues en glissant même de temps à autres une petite pointe de pop pour encore mieux séduire. Ca se traduit par un peu d’harmonica ou encore par des cuivres, par des saturations bien crades ou au contraire par des chœurs féminins du plus bel effet qui accompagnent une vraie voix de crooner et c’est avec des titres bien construits dans le genre de « Don’t Beat A Woman », « Laisse-moi respirer », « Lil White Man », « Tomorrow » ou encore « Sir AD and Mr A&R » que Manu Lanvin And The Devil Blues nous servent sur un plateau d’argent un « Mauvais Casting » bien moins mauvais qu’ils ne veulent bien le laisser entendre … A vérifier au plus vite en live où le guitariste est encore un peu plus explosif que sur album !