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THE HALL EFFECT pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 11 juin 2012
 

THE HALL EFFECT

http://www.thehalleffectband.net/

Remerciements : Olivier Garnier (Replica Promotion), Caroline Bravo (XIII Bis Records), Oscar et tout le groupe The Hall Effect (Charry, Douglas, Andrès) pour ce très bon moment.

The Hall Effect est un groupe de rock venu de Colombie. Le fait est assez rare pour s'intéresser à eux et à leur musique. Alors quand on sait en plus que leur album éponyme qui sort ce 11 juin est une petite pépite rock et que le chanteur Oscar est parfaitement bilingue en plus d'être fort sympathique, il n'était pas question pour Zicazic de rater ça.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs de Zicazic ?
Bonjour Yann. Je m'appelle Oscar, je suis le chanteur, Andrès le batteur, Jerry à la guitare et Douglas à la basse et nous sommes The Hall Effect, un groupe de rock colombien. Et nous sommes très contents d'être en France.

Votre groupe est originaire de Colombie, pays pas spécialement connu pour sa musique rock, pourquoi avoir choisi ce style ?
Tout simplement parce que nous sommes des rockers depuis toujours. Tu trouves des rockers partout autour du monde. Eh bien nous, nous sommes Colombiens et nous avons choisi le rock comme mode de vie et d'expression. Nous avons eu la chance de nous rencontrer et d'avoir ça en commun.

Y a t il beaucoup de groupe de rock tels que vous en Colombie ?
En fait, quand nous avons commencé à jouer en Colombie, le genre rock était un peu mort. Et depuis nous, c'est incroyable, il y a beaucoup de groupes qui se sont mis à jouer du rock et à chanter en Anglais. Nous avons beaucoup aidé la scène rock en Colombie. Je pense que nous avons été les premiers à nous lancer dans l'aventure, à faire des concerts, à partir vers Londres pour enregistrer. Je pense que nous sommes un peu les ambassadeurs du rock en Colombie (rires). En tous cas, les premiers à ouvrir la voie …

Vous évoluez principalement entre Paris et Londres, pourquoi ce choix de ville, c'est très dur de pouvoir travailler en Colombie, au niveau studio et infrastructure pour faire du rock s'entend ?
Oui, c'est très difficile. Tu sais le rock, c'est vraiment une minorité, et en plus on chante en Anglais !!! Mais voilà, c'est ce qu'on veut faire donc on trouve, on se débrouille.

D'où votre choix de venir travailler à Londres et Paris ?
Oui, exactement. Pour nous c'était une évidence qu'il faudrait qu'on aille vers ces villes. C'est très dur de vivre du rock en Colombie, et donc nous avons cherché des opportunités hors de notre pays, et là nous avons connu Phil Manzanera après 2009. Pour nous, ça a changé notre vie.

Vous êtes quelques fois electro-rock, d'autres fois rock pur et dur, bref, quelles sont vos orientations musicales ? Car on ne peut pas vraiment définir un style précis pour vous …
Nous avons tous des inspirations et des références musicales différentes. De U2 à Kiss en passant par le jazz, les Beatles, les Rolling Stones ou un peu de R&B pour moi par exemple, mais en fait notre point commun à tous c'est le british rock. Et donc à partir de là, on a décidé de rester dans ce style qui englobe autant de rock brut que d'electro. 

Donc si je vous dis que votre son se rapproche beaucoup du british rock actuel, cela vous convient ?
Oui, tout à fait. Pour nous c'est un compliment. C'est une belle référence que le british rock non ?

Ma question va paraître peut être stupide, mais on ne retrouve nulle part dans vos chansons de rythmes ou d'influence latino, alors que les autres groupes venus d'Amérique Latine ou du Moyen Orient par exemple, puisent dans leurs racines musicales … Pourquoi pas vous ?
Pour la même raison que nous avons décidé de chanter en Anglais, justement pour nous démarquer, pour sortir de cette image "groupe colombien alors on chante en colombien". Nous, on est des rockers, et le vrai rock, ça s'écoute et ça se chante en Anglais. C'est pour cela que nous ne voulons pas mélanger la musique latino et le rock. Même si maintenant on essaye de mélanger les langues. Nous avons deux chansons en français par exemple sur notre CD, et puis pourquoi pas un jour chanter en Allemand ou en Portugais par exemple ! (rires). Mais pour la musique pas de mélange !

Vos musiques semblent avoir été pensées pour la scène non ?
C'est incroyable que tu dises ça. Car nous avons toujours pensé en grand, tu vois ce que je veux dire. On ne veut pas être juste connu en Colombie. On a l'ambition d'être le premier groupe de rock colombien à être connu partout, et pas seulement en Amérique Latine. Un peu comme Sepultura qui sont Brésiliens, ou Scorpions qui sont Allemands. Et c’est pour cela que notre musique et nos compositions ont été pensées pour la scène.

On parle des textes maintenant, qu'est ce qui vous inspire ? Situation politique, la vie en général ?
Un peu comme tous les groupes de rock en fait. On s'inspire de notre vie, de ce que nous avons vu et vécu. Que ce soit en France, à Londres ou en Colombie. Bon tu connais la situation en Colombie, entre les assassinats, les enlèvements, la drogue, tout ce côté négatif. Mais nous, on a essayé de parler de l'autre vision de la Colombie, une vision positive, une vision différente, celle des gens vrais. La Colombie est toujours dans notre musique.

Qui fait quoi dans le groupe au niveau des compositions ? C'est un travail individuel ou en commun ?
C'est tout le monde ensemble. Un des membres apporte une idée et après on bosse ensemble autour de cette idée. Chacun apporte un peu et nous finissons la chanson ensemble. Sinon, on compose la musique en premier, et ensuite on travaille un texte.

Pourquoi ce titre d'album, ou plutôt pourquoi ne pas avoir donné de titre comme pour votre premier album ?
C'est un peu le hasard, un peu le destin en fait. Pour le premier album nous avons donné le nom de notre premier morceau. (NDLR : « Aim At Me ») Pour le second, nous étions à Londres avec Phil Manzanera et c'est lui qui nous a dit "Pourquoi ne pas donner le titre « The Hall Effect » ? C'est votre son, votre musique donc pourquoi pas votre nom, tout simplement ?". Et là, nous on a dit "Ok, tu as raison". C'est notre premier album hors Colombie, le début d'une carrière tournée vers l'international pour nous, donc on a gardé « The Hall Effect ».

Tu l'as cité à plusieurs reprises dans cette interview, pour cet album vous collaborez avec Phil Manzanera, guitariste de Roxy Music, qui est aussi le producteur de votre album, qu'est ce qu'il vous a apporté ?
Tout. (rires) Il nous a tout apporté. Sa connaissance, son expérience, son feeling. Il nous a donné une perspective différente pour notre groupe. Nous sommes mieux grâce à lui. Il nous a fait progresser. Que ce soit au niveau de la musique, des textes, des compositions, il nous a beaucoup appris. C'est grâce à lui aussi que nous avons fait la connaissance de Claude Ismael et Olivier Garnier. Phil, "Thank you Man" !!!

Vous êtes trilingues (Français, Anglais et Espagnol), cela veut dire que vous pourriez facilement vous imposer en Europe ?
On verra ce qui se passera. J'ai commencé à étudier le Français tout simplement parce que la France a touché mon cœur. J'aime la France. J'ai des amis Français et donc j'ai appris la langue française pour pouvoir parler avec eux et partager aussi avec le public. Et heureusement tu vois, ça nous permet de faire une interview ensemble et d'autres à venir. Mais sinon, oui, le fait de parler plusieurs langues va sûrement nous aider ici en Europe.

Vous avez des dates de concerts prévues ?
Pour l'instant non, on est là pour se faire connaître, rencontrer des gens, faire des interviews, quelques petits shows ou des radios. Et profiter aussi un peu de Paris. (rires)

Vous restez encore quelques temps en France?
Non, nous devons retourner en Colombie. Nous avons des concerts prévus là bas. Mais nous espérons revenir en France en septembre pour jouer peut être.

Un grand merci à vous pour cette interview. Et comme l'album « The Hall Effect » est vraiment très bon, je pense qu'on vous reverra très vite sur les scènes françaises !
Gracias Yann, pourvu que tu aies raison !

Propos recueillis par Yann Charles – juin 2012