mardi, 19 juin 2012
The Hall Effecy
(XIII Bis Records – Warner – 2012)
Durée 68’23 – 15 Titres http://www.thehalleffect.net  Il n’est pas si fréquent que ça de croiser la route d’un groupe de rock venu de Colombie, alors tant qu’à faire autant s’adresser directement à un des meilleurs du genre en prenant par exemple The Hall Effect, un quartet formé en 2006 qui a réussi dès son premier effort paru un an plus tard à être choisi comme Meilleur Nouveau Groupe Indépendant aux MTV Latin America Music Awards. Un statut qu’Oscar au chant, Charry aux guitares, Douglas à la basse et Andres à la batterie confirment à chacune de leurs sorties en live, que ce soit sur leurs propres concerts ou sur les premières parties de Muse, de Franz Ferdinand ou encore d’Aerosmith. Remarqué dès 2009 dans l’hexagone alors qu’il ouvrait pour Wolfmother sur son concert au Trabendo, le groupe a confirmé un an plus tard en compagnie de Fiction Plane et il n’y a dès lors pas trop de surprise de les retrouver aujourd’hui sur le label XIII Bis Records pour un nouvel album sorti depuis quelque mois en Colombie et entré directement en tête des charts nationaux. Installé désormais entre Bogota, Londres et Paris, The Hall Effect a assurément une belle carte à jouer sur la scène internationale ! Adeptes d’un indie rock délicatement teinté de pop, voilà un groupe qui ne devrait pas vous laisser insensible très longtemps tant sa musique est un véritable régal pour les sens, une sorte de mélange parfaitement équilibré entre Muse et Placebo avec un petit quelque chose qui rappelle Roxy Music, presque une évidence quand on sait que la griffe de Phil Manzanera est omniprésente puisque non content d’être le producteur de ce second effort éponyme de The Hall Effect, c’est également ses propres studios qui ont accueilli le groupe pour son enregistrement. Travaillant autour d’un sens très précis de la mélodie et posant dessus des textes soignés aux petits oignons, The Hall Effect a mis tout son talent dans la balance pour tenter de faire un tube potentiel de chacun de ses morceaux et s’en sort plutôt bien avec treize pépites de fort beau calibre parmi lesquelles on remarquera forcément « Hitman Story », « Hold On », « April », « Lost And Found » ou encore « Spin Me », des titres qui mettent on ne peut mieux l’accent sur toutes les possibilités d’un groupe qui n’en manque assurément pas ! Déjà pas mal émoustillé par tant de bonnes choses, le fan du groupe, nouveau ou plus ancien, sera ravi d’apprendre qu’Oscar est devenu un inconditionnel de la langue de Brassens et qu’il s’est même essayé, rien que pour nous, à écrire deux titres bonus francophones, « In My Shoes » et « Tout ira bien », deux pièces qui se retrouvent tout naturellement compilées à la fin de l’opus … Alors, elle n’est pas belle la vie ? |
