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THE BLUE STUFF pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 12 juin 2012
 

The wizard
(Autoproduction – 2012) 
Durée 32’08 – 10 Titres

http://www.myspace.com/thebluestuff

Remarquée non seulement pour son logo, un « truc bleu » entre créature extra-terrestre et harmonica, mais aussi et surtout pour sa musique, The Blue Stuff est une formation francilienne qui a su trouver son style mais aussi son énergie en commettant ses premiers concerts en quartet durant l’année 2009, en scellant les choses avec un premier effort enregistré l’année suivante et enfin en se transformant en quintet après trois années de bons et loyaux services en s’adjoignant les qualités vocales de la séduisante Ellen Jenny venue prêter main forte à l’harmoniciste et chanteur historique, Phillippe Decarra, mais aussi à ses complices Franck Martin à la guitare, Eric Pol à la basse et Dominique Puglisi à la batterie. Fidèles à leurs amours premières qui vont du blues au rhythm’n’blues avec en prime quelques couleurs venues de la pop et du jazz, les cinq musiciens ont une fois encore choisi d’enregistrer leur nouvel album d’un seul bloc, en s’enfermant en studio une journée toute entière et en mettant le paquet pour que le résultat soit à la hauteur des attentes du public. On se demande parfois d’ailleurs si un bon sorcier ne serait pas venu mettre quelques coups de baguettes au bon endroit tant « The Wizard » sent bon la spontanéité et le talent !

Sept compositions, trois reprises triées sur le volet, deux voix et un harmonica, une guitare inspirée, une section rythmique soignée, douze mesures, quatre accords … On pourrait presque faire un inventaire de Prévert avec ce second album de The Blue Stuff, mais ce serait alors se priver de toutes les nuances, de toutes les subtilités que le quintet a réussi à faire transpirer de cette folle journée de musique qui a conduit à la mise en boite de « The Wizard ». Jamais prisonnier du blues dans le sens puriste du terme, le groupe laisse ses influences les plus lointaines prendre possession des morceaux et il n’est pas rare d’y croiser un souffle que l’on croirait venu de chez James Cotton, une guitare partagée entre Muddy Waters et Albert King et plein de bonnes choses encore, le tout nous ramenant sans la moindre hésitation du côté des fifties et des sixties mais sans jamais se fixer de limite trop stricte. Une grosse dose de soul pour agrémenter le tout, un sens particulièrement précis du swing quand le besoin s’en fait sentir, avec The Blue Stuff, on n’est jamais au bout de nos surprises et le mieux, c’est qu’à chaque fois elles sont bonnes, les cinq musiciens ayant délibérément choisi de laisser s’exprimer leur âme et leur cœur sans aucune autre considération que celles qui contribuent à leur plaisir de jouer une musique ponctuée de quelques « Playing The Blues », « I Fell In Love » ou « A Man Or A boy ». Ce groupe là a tout compris de l’esprit des musiques noires américaines et ça s’entend !