samedi, 09 juin 2012
Welcome to my mongrel music world
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2012)
Durée 72’04 – 17 Titres http://www.leadfootrivet.com
http://www.bluesweb.com  Filant à vive allure depuis des lustres sur les routes françaises mais aussi internationales du blues, du rock et de la soul, Leadfoot Rivet est un de ces artistes qui ont toujours eu à cœur de se nourrir de toutes les influences et c’est ainsi que ses errances et ses découvertes en tous genres l’ont conduit à écrire des textes pour Larry Garner et Tom Principato mais aussi pour Laurent Voulzy et Alain Bashung tandis que côté scène, le chanteur et harmoniciste accompagnait des gens comme Fred Chapellier, Duke Robillard, Amos Garrett ou encore Sam Myers … Jamais à cours d’idée, Leadfoot Rivet a multiplié les expériences dans nombre de domaines, formant ses propres groupes, animant des émissions de radio, collaborant aux tous premiers ébats du label Dixiefrog et organisant des tournées et des concerts sans pour autant jamais abandonner l’écriture d’une part et le chant de l’autre. Bluesman né, c’est pourtant en rassemblant toutes ses connaissances et ses passions qu’il nous présente « Welcome To My Mongrel World », un nouvel album sur lequel il parvient à réaliser la synthèse de toutes les musiques qui le passionnent, de la country au fado en passant par le jazz et les musiques orientales … A force de promener son chapeau aux quatre coins de la planète, Leadfoot Rivet a tissé nombre d’amitiés solides et durables et il n’y a dès lors pas grande surprise à découvrir sur ce nouvel effort des invités comme Fred Chapellier, Pat Boudot-Lamot, Jean-Paul et Stéphane Avellaneda, Fabrice Millerioux, Johnny Ferracci, Chris Mellies, Thomas Weirich ou encore John Mooney et Tom Principato venus participer à une fête haute en couleurs et riche en diversité. Montrant une aptitude toute particulière à glisser d’une sonorité à l’autre sans pour autant perdre sa marque de fabrique et son élégance vocale, l’homme au pied de plomb sait très ingénieusement tirer profit de l’éventail des couleurs qu’il utilise, rassurant les puristes en leur plaçant un des bons blues bourrés d’harmonica dont il a le secret entre deux excursions plus exotiques répondant aux noms étranges de milonga ou de sòn voire même entre deux démonstrations venues de la soul ou du folk … Véritable songwriter, Leadfoot Rivet signe ou co-signe ici la majeure partie de l’ouvrage mais s’offre aussi quelques reprises puisées chez Johnny Paycheck, Mickey Newburry ou Layng Martine Jr, ajoutant ainsi à l’étendue des styles parcourue ce petit côté vintage qui sied si bien à sa manière de jouer et de chanter. Ceux qui s’attendaient à un album 100% blues risquent parfois d’être surpris, quoiqu’en y regardant de plus près, rarement un album de blues n’a été aussi blues que « Welcome To My Mongrel World » ! C’est peut-être aussi cette capacité de toujours nous étonner que l’on aime chez Leadfoot Rivet … |
