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DOM RIDER pdf print E-mail
Ecrit par Alain Hiot  
lundi, 21 mai 2012
 

DOM RIDER 

http://www.dom-rider.com/ 
http://www.pitchtime-culturevent.com/ 

C’est accompagné d’une sacrée brochette de musiciens, Marco Papazian et Jean-Do Sallaberry aux guitares, Nicolas Viccaro à la batterie et Michel Valy à la basse, que Dom Rider est venu donner un concert au Pitchtime de Dourdan pour y présenter son album, « Don’t Drink Alone ». L’occasion d’en savoir un peu plus sur le parcours éclectique et atypique de cet artiste affable.

Salut Dom, peux tu te présenter pour les lecteurs de Zicazic qui ne te connaissent pas encore ?
Eh bien salut Zicazic, je suis né un 26 octobre, Scorpion, un très bon signe, du côté d’Ermont, et je suis venu dans le 94, à Fontenay-sous-Bois, à l’âge de 1 an. Mes parents étaient commerçants, Papa était artisan pâtissier-cuisinier-traiteur et Maman bossait avec lui. Une super enfance, le seul problème, c’est que mes profs étaient tous clients de la pâtisserie et quand je faisais une connerie à l’école c’était doublement rapporté le lendemain matin !

Tu as un parcours très éclectique et tu as bourlingué un peu partout dans le monde. Qu’est ce qui t’a amené à parcourir tous ces pays ? Les chevaux, la musique ?
Ma première passion, bien avant la musique, a été les chevaux, je suis malade de cet animal et je continue à monter aujourd’hui. A ce moment là, j’étais aussi fan de Johnny Hallyday, d’Eddy Mitchell et de Dick Rivers et je jouais de la guitare électrique avec les palettes en bois de mon père, le gros délire ! « Monkey Hour » comme on dit ! Et puis un jour une cousine de mon père a débarqué avec une dizaine de vinyles sous le bras et je suis tombé sur Led Zeppelin, Cactus, Dylan, Santana, et là ça a changé gravement ! J’ai donc appris la batterie au conservatoire de Fontenay et je suis rentré dans un groupe de rock qui s’appelait « Banlieue Est ».

C’est à ce moment là que tu es parti pour le Mexique ?
Juste au moment de faire le premier album j’ai eu effectivement l’opportunité de partir comme moniteur d’équitation au club Med’ et j’ai fait le choix de voyager, ce que j’avais aussi très fort en moi. Et puis j’étais tellement fan de la musique anglo-saxonne et américaine que chanter le rock en Français n’était pas trop mon truc, même si j’adorais Banlieue Est.

Et tu y fais des rencontres ?
Oui, j’y ai rencontré Sheila Steinback de Rock Star Magazine. On est devenus super potes, elle connaissait tout le monde dans le business de la musique que j’adorais. Et puis un mois après, j’ai vu débarquer David Lee Roth, le chanteur de Van Halen que j’ai emmené faire du cheval et qui m’a à son tour emmené en tournée en 1981 pour les trois dernières dates en Floride, et où j’ai fait le soundcheck de la batterie.

Donc à ce moment là tu vis toujours entre chevaux et musique et aucun n’a vraiment pris le pas sur l’autre ?
Ma dernière période chevaux c’est en 1989/1990 où j’ai entraîné les chevaux de Polo de Vince Azzaro pour les L.A. Stars. Ensuite je suis reparti à Londres où je suis retombé complètement dans la zic.

A Londres tu as également fabriqué des bijoux ?
Quand je suis arrivé, j’ai rencontré une fille, Michelle, qui bossait dans un magasin, « The Great Frog », fréquenté par les rockeurs. Elle m’a présenté son patron, Paterson Riley, totalement branché zic « grave de chez grave », avec une collection de vinyles de délire ! Là j’ai repris la batterie, on répétait le soir en bas du magasin une fois qu’il était fermé. J’ai joué tous les soirs avec plusieurs groupes, les « Rainstones » et d’autres. C’est à cette époque que j’ai aussi rencontré Daniel Craig (James Bond) qui est devenu un ami.

Tu avais déjà tes chansons dans tes tiroirs ?
J’avais pas mal de chansons, mais qui ne correspondaient pas aux groupes avec lesquels je jouais. Alors j’ai fait une petite maquette tout seul sur un 8-pistes. Je cherchais quelqu’un qui pourrait les chanter mais je n’ai pas trouvé. Un an après j’ai refait cette maquette avec un musicien qui s’appelle Joe Helder, je l’ai amené au Great Frog et Paterson Riley l’a passée dans le magasin.

C’est là que tu rencontres Pierre Bianchi ?
Pierre est venu pour acheter une bague. Je l’ai conseillé sur son achat et on a discuté zic. Il m’a demandé ce que je faisais, et comme ma maquette passait dans le magasin j’ai dit « ça » ! Il voulait se procurer l’album mais je lui ai dit que c’était juste une maquette. Il m’a laissé sa carte et le soir même on rentrait tous les deux sur Paris. On s’est retrouvés au bar de l’Eurostar et on s’est aperçus qu’on avait fait le même premier concert, les Who, Porte de Pantin, à quelques mètres l’un de l’autre ! On avait beaucoup de choses en commun, c’est aussi un ancien batteur et il m’a dit « je bosse avec des musiciens, je vais leur faire écouter tout ça et on va voir ce qu’on peut faire »

Ton album va donc prendre forme ?
Quatre mois plus tard, j’étais à Uzès et j’ai reçu un coup de téléphone de Pierre qui m’a dit qu’il avait fait écouter la maquette à un musicien qui s’appelle Laurent Cokelaere, et je me suis retrouvé à faire cet album du côté de Honfleur avec des musiciens qui sont de « grosses pointures »

D’où vient le titre « Don’t Drink Alone » ?
J’étais à new York dans un pub Irlandais où j’attendais des potes. Il n’y avait personne sauf un mec au fond. J’ai commencé à picoler tout seul en restant un peu dans mon coin Ensuite mes potes sont arrivés et on a fait la grosse fête. Quand tout le monde est reparti, j’ai voulu rester un peu plus et je me suis retrouvé tout seul avec ce mec qui était toujours assis là, au fond. Juste avant de partir il m’a dit : « Yo man … don’t drink alone ! » et je me suis dit que c’était un bon conseil. Au départ je voulais appeler l’album « Spirit and Substance », et puis il y avait justement cette chanson, « Don’t Drink Alone ». Du coup on a tous pensé que ce serait un bon titre. 

« The Devil Is A Gentleman » et « This Rain » ont un côté latino…
Oui, j’ai habité deux ans au Mexique et il y a des parfums qui viennent comme ça. En fait je ne sais pas du tout comment viennent mes chansons et je ne veux même pas le savoir. J’ai l’impression que si je cherche trop, ça risque de se barrer ! Alors je suis souvent devant ma télé, que je n’écoute pas vraiment, avec ma gratte sur moi et ça vient comme ça. Ensuite je mets ça sur un petit studio et je dois avoir une centaine de chansons avec des petits riffs, des petits trucs comme ça. C’est ça que j’aime faire. Tu pars d’une idée et puis quand la chanson est finie tu l’écoutes et tu dis « Ouahhh ! C’est moi qu’a fait ça ? » (rires)

Tu vis à Uzès depuis quelques années. C’est définitif ou bien tu pourrais repartir de nouveau ?
Je vais sans doute retourner un peu à Londres, retrouver mes racines, bosser un peu et puis voir comment ça va se passer. J’ai un album à défendre et à faire connaître. Je vais peut-être monter mon propre groupe, un plan B, car les musiciens qui jouent avec moi, qui sont merveilleux et que j’adore, sont des musiciens de studio qui sont pris de leur côté à gauche à droite, et donc pas toujours disponibles. Voilà, l’aventure continue avec une nouvelle page qui s’ouvre.

Merci Dom et bon concert.
Merci à toi et au plaisir.

Propos recueillis par Alain Hiot – mai 2012