mercredi, 30 mai 2012
Chronicles (Jaff – 2012) Durée 53’28 – 10 Titres http://www.xianosys.com  Il y a des groupes qui à force de ramer pour revenir vers la terre finissent forcément par attaquer la falaise, et puis il y a ceux qui cabotent tranquillement le long des cotes en prenant leur temps, histoire d’être certains d’en arriver au bon line up et même au bon nom avant de vraiment se lancer. Xianosys serait plutôt de cette deuxième espèce si l’on en juge par son passé puisque créé fin 2004, il se fera appeler Burning Times puis Impact avant de choisir son patronyme actuel et s’essaiera à diverses modifications structurelles avant de penser à son premier album début 2008. Deux ans de travail plus tard, « Chronicles » est finalement prêt et si l’on n’a plus vraiment vu le groupe sur scène depuis le Raismesfest en 2007, il faudra une fois encore s’armer de patience pour retrouver Phil au chant, Silver et Tony aux guitares, John Machine aux basses, Stoblaz aux claviers et Greg qui reprend la place de Shark aux drums puisque ce n’est qu’en 2012 que l’album trouvera véritablement sa place sur les plateformes, Xianosys repensant du même coup sérieusement à la scène … C’est en gardant toujours à l’esprit une démarche délibérément metal mais en ouvrant en même temps ses influences au cinéma en général et au fantastique en particulier avec en prime des intonations musicales très classiques que le combo francilien nous a concocté un album qui pourrait pratiquement être la bande son d’une suite de « La guerre des mondes » tant il a été travaillé avec soin. De l’extrême jusqu’au mélodique, Xianosys s’amuse à faire le grand écart entre les genres tout en conservant sa dimension la plus puissante et c’est parfois à trois voix et à trois guitares que le groupe s’attache à nous proposer des choses ahurissantes de violence, l’instant qui suit pouvant pour sa part faire preuve d’une infinie délicatesse et même, osons le terme, de beaucoup de sensualité. Versatile, « Chronicles » s’écoute comme un album mais se découvre comme un film, laissant libre cours à l’imagination d’un auditeur qui en passera durant presque une heure par des « Divisions Of Hatred », des « Dead Plains », des « Behind The Mirror », des « Schizophrenia » et des « Heart Of Persia ». On notera encore la présence exceptionnelle de la comédienne et chanteuse Sarah Layssac qui apporte encore un peu plus de diversité sur « For These Words » et qui achève de faire de ce premier effort une œuvre importante à ne surtout pas négliger ! |