EUGENE ‘HIDEAWAY’ BRIDGES
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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 26 mai 2012
Born to be blue (Manhaton Records – 2012) Durée 58’32 – 12 Titres http://www.eugenebridges.com Nommé quatre fois encore cette année aux Blues Music Awards et récipiendaire de l’Award du Meilleur Chanteur de l’année décerné par le magazine britannique Blueprint, Eugene ‘Hideaway’ Bridges méritait bien que l’on se retourne quelque peu sur sa glorieuse carrière et c’est en rééditant son premier album paru en 1998 sur le label Blueside Records que Manhaton Records rend hommage à ce génial guitariste et songwriter qui à l’heure d’arriver vers son cinquantième anniversaire ne compte déjà plus ses hauts faits d’armes, le moindre n’étant sans doute pas d’avoir rejoint la Blues Caravan de Big Joe Turner en 1996 et d’avoir parcouru l’Europe en sa compagnie en se faisant tellement remarquer qu’il en est devenu une véritable star sur le vieux continent. Produit par Mike Vernon, « Born To Be Blue » réunissait à l’époque autour du guitariste Peter Zivkovic au piano, Robin Clayton à la basse et Alan Savage à la batterie et s’était même offert quelques guests comme Mike Vernon lui-même, James Hallawell et George Chandler pour devenir un véritable album de référence dans le genre, une de ces tartines de blues un peu soul, un peu funk et un peu rock qui même treize ans après leur naissance n’ont pas pris une seule ride. On se régale d’un jeu de guitare dont l’artiste a hérité de son père, Hideaway Slim, un style qui n’est pas sans rappeler BB King ou encore Freddie King à qui Bridges doit également son surnom de « Hideway », mais on se laisse autant séduire par une voix qui lui vient de la famille de sa mère dont est issue une certaine Tina Turner … Sans pour autant se contenter de surfer sur l’héritage familial, Eugene ‘Hideaway’ Bridges s’attache à composer de véritables blues travaillés avec soin et nous régale de ses « Little Boy Blue », « Born To Be Blue », « Aching Heart », « Dr. Can You Tell Me » et « Good Thang », des titres qui ont depuis lors eu tout le loisir de faire autant d’étincelles sur les planches qu’ils en font encore aujourd’hui dans la platine. Ceux qui se lamentaient de ne pouvoir trouver ce premier effort de ce natif de la Nouvelle Orleans peuvent se réjouir, la réédition tombe à point nommé pour compléter une discothèque qui ne pourra qu’en ressortir grandie. Qu’on se le dise ! |