dimanche, 27 mai 2012
Le dix-septième
(La Tengo Editions – 2012)
Durée 43’07 – 10 Titres http://www.dixseptieme.fr  Projet pour le moins singulier et particulièrement innovant, « Le Dix-Septième » est une œuvre en trois parties qui combine un roman à la fois noir, fantastique et décalé, un album partagé entre electro et rock et enfin une création numérique plutôt ambitieuse puisque c’est le spectateur lui-même qui organise le clip du titre phare de l’effort, « 17 ». Pour Eric Debeir, mélanger toutes ses passions semblait une chose importante et cet ingénieur télécoms de formation doublé d’un musicien, compositeur et arrangeur qui participe plus qu’activement au groupe Lonah n’a pas trop eu à se forcer pour donner naissance à un projet posé directement en dehors des clous, une création qui en appelle à l’histoire d’un jeune homme abandonné à la naissance et devenu voleur par la force des choses et qui part ensuite dans des élucubrations improbables où interviennent moult muses, fantômes, squelettes et autres personnages imaginaires … Musicalement, l’album s’assoit sur les compositions des trois albums de Lonah qui ont entièrement été réécrites pour l’occasion, les rôles étant pour leur part essentiellement distribués entre les divers membres du groupe qui apportent une couleur un peu particulière à des morceaux qu’ils avaient eu l’habitude d’interpréter dans d’autres circonstances. Galerie de portraits mais aussi de paysages, « Le Dix-Septième » nous présente ainsi avec une certaine ingéniosité « Arthur », « Jamel », « Juan », « David », Maria » ou « Rebecca » mais nous entraîne aussi du côté de « Varsovie » pour nous y faire ressentir d’autres sensations. Les amateurs de technologie numérique se rendront pour leur part directement sur le site dédié à l’ouvrage où chacun aura le loisir de faire ses propres mixages et ses propres effets de caméra sur un clip qui du même coup devient un véritable bonheur à découvrir. Lonah était déjà un des précurseurs du rock interactif, avec « Le Dix-Septième », Eric Debeir enfonce le clou encore un peu plus loin … Une découverte s’impose ! |
