lundi, 21 mai 2012
Travel to the roots (Oxybia – 2012) Durée 64’22 – 13 Titres http://www.thievon.fr Batteur parmi les plus appréciés de la scène blues et rock en France, Eric Thiévon a accompagné bon nombre de formations nationales et internationales mais s’est également fait remarquer comme professeur et consultant pédagogique auprès de diverses écoles ou studios, animant également chaque année avec un réel succès les fameuses master class du Grésiblues Festival. Formé entre l’hexagone et les USA, le batteur a multiplié ses influences et ses expériences et c’est en s’offrant un nouvel album sur lequel il a couché pas moins de onze standards mais aussi deux compositions qu’il nous revient en compagnie d’une foule de musiciens plus brillants les uns que les autres, une vingtaine de ses fidèles complices parmi lesquels on citera naturellement Thierry Anquetil, Greg Zlap et Norbert Krief mais aussi quelques autres comme Jack bon, Christophe Mannarelli, Benoît Sourisse, Sébastien Charlier ou encore Pascal Mikaelian et tant d’autres encore venus apporter leurs guitares, orgues, basses, harmonicas et voix. De quoi se payer un superbe voyage vers les racines les plus profondes des musiques américaines, mais pas seulement … Des Beatles à Lynyrd Skynyrd en passant par les Rolling Stones, Carlos Santana, Ben E. King, Stevie Wonder ou encore Jeff Beck, c’est un véritable feu d’artifice que nous propose cette dream team à la française en nous servant des classiques parmi les classiques non seulement avec beaucoup de talent mais également avec une terrible inspiration, des pièces comme « Black Magic Woman », « What A Wonderful World », « Freeway Jam » ou « Sympathy For The Devil » prenant une toute autre dimension tant elles sont portées par une forme évidente de passion et jouées avec une formidable envie de donner le meilleur de soi même. Complété par deux créations imaginées collégialement par Eric Thiévon et Christophe Mannarelli, « Surfing With Satch » et « Melou’ Song », « Travel To The Roots » dépasse de la tête et des épaules le niveau du simple album de reprises et se propulse du même coup jusqu’à celui des galettes essentielles que tout amateur de belles choses se doit d’installer en bonne place dans sa discothèque, non seulement parce que l’on y retrouve le gratin de notre blues et de notre rock hexagonal mais aussi et surtout parce que de bout en bout, ça sonne du feu de dieu ! La production et la réalisation assurées avec le soin et le sérieux de l’artiste lui-même ne sont soit dit en passant pas du tout étrangères à la qualité générale de l’ouvrage. Un must ! |