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Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 20 mai 2012
 

Rich and famous
(Absilone – 2012)
Durée 63’45 – 16 Titres

http://www.awekblues.com

Ils appartiennent à ce que la scène française mais aussi internationale compte de mieux en terme de blues et il n’y a pas grande surprise dès lors de les avoir croisés à deux reprises dans le rôle des représentants nationaux à l’International Blues Challenge de Memphis où Stéphane Bertolino décrochait même au passage le prix du meilleur harmoniciste en 2011. Pour Awek, la vie n’est pourtant pas un long fleuve tranquille et c’est à force de travail, de sérieux et de rigueur que le quartet toulousain est arrivé à se produire dans les plus grands festivals de France ou du Québec mais aussi sur diverses scènes américaines où son blues classique mais tellement séduisant est particulièrement apprécié du public. Succéder à l’excellent « It’s Rollin’ » sorti en 2010 n’est pas chose facile et c’est en délaissant le Texas au profit de la Californie que Bernard Sellam au chant et aux guitares, Stéphane Bertolino à l’harmonica, Joël Ferron à la basse et Olivier Trebel à la batterie ont relevé le défi en mettant en boite « Rich And Famous » avec à leurs côtés quelques guests parmi lesquels Kid Andersen qui a assuré au passage l’enregistrement et le mixage de l’effort. Le ton était à la composition, ce qui n’a quand même pas empêché quelques surprises dont une cover de Percy Mayfield et un énorme duel d’harmonica avec Mark Hummel …

On ne change pas une formule qui gagne et Awek qui l’a bien compris persiste et signe en faisant la musique qui a porté le groupe vers le succès, mais c’est sans jamais se répéter et en faisant toujours de son mieux pour que ses couleurs évoluent tout en restant fidèles à leur idée de départ que le groupe laisse entrer une pointe de West Coast dans un blues qui navigue comme à chaque fois entre les influences récurrentes de Chicago et les apports capitaux venus du Sud, le Texas et la Louisiane se plaçant naturellement aux premières loges. Des solos de guitare de Little Charlie Baty aux effets de manche de Kid Andersen en passant par les ivoires de Bob Welsh et les chœurs de Lisa Andersen, chacun a à cœur d’apporter un petit plus personnel à un ouvrage sur lequel l’harmonica est omniprésent et où les arrangements sont à chaque fois précis et soignés pour s’approcher de la perfection. C’est donc au travers de quelques pièces d’artillerie lourde comme « She Turns Me On », « Tell Me Now, Tell Me How », « Drive An Automatic » ou « Quit That Job » mais aussi de superbes instrumentaux comme « Sound Check » ou « Three Seconds » qu’Awek nous tient en haleine durant une grosse heure de bonne musique. Rompus à l’exercice du studio, les Toulousains ont abordé ce huitième album avec beaucoup de sérénité mais n’en ont pas pour autant laissé retomber la pression, profitant de cette nouvelle expérience américaine pour nous offrir un ouvrage très intelligemment inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, que ce soit en terme de qualité technique mais aussi d’énergie, de spontanéité et de feeling. Le résultat est à la hauteur de tous les espoirs mis dans le groupe et il y a fort à parier qu’une fois interprétés en live, les titres de « Rich And Famous » deviendront à leur tour des classiques du répertoire d’Awek !