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CONCERT DE SOUTIEN A LA PENICHE DE MONTREUX CHATEAU à ENSISHEIM (68) pdf print E-mail
Ecrit par Cathie Wetzstein  
vendredi, 27 avril 2012
 

CONCERT DE SOUTIEN A LA PENICHE DE MONTREUX CHATEAU
CAF'CONC – ENSISHEIM (68)
Le 2 mars 2012 

http://www.lapeniche-montreuxchateau.fr/index.html 
http://www.myspace.com/trbarons 
http://www.myspace.com/58-shots 
http://www.cafconc-ensisheim.com/ 
http://www.myspace.com/cafconc 

C'est l'effervescence au Caf' en ce vendredi. L'association Heavy-Nation et le Caf' ont uni leurs forces dans une soirée où la notion de mobilisation et de partage donne ici toute sa dimension humaine. Mobilisation au niveau artistique car pas moins de quatre artistes/groupes ont répondu présent, et mobilisation du public qui n'a pas hésité à faire le déplacement pour soutenir Marc Meyer et Frank Nello. C'est dans un Caf' bondé et avec une ambiance des plus chaleureuses que va se dérouler cette soirée de soutien à la Péniche afin de contribuer à la remise à flot de ce lieu tenu par des passionnés et de lui permettre de continuer d'exister. La Péniche, c'est un concept original imaginé et réalisé par Marc Meyer, alliant plusieurs passions, la bonne chair et la musique, offrant ainsi un lieu unique dans un cadre privilégié et bucolique propice au réveil des sens où s'offrir le temps de vivre en se retrouvant autour d'une bonne table et écouter de la bonne musique prend tout son sens. 

Amarrée sur le canal du Rhône au Rhin, à Montreux Château, dans le territoire de Belfort, et propriété de la Communauté de Communes du Bassin de la Bourbeuse, la Péniche a ouvert ses passerelles au public en mai 2011, voyant ainsi le projet de Marc, qui en assure la gérance, prendre vie. En janvier 2012, Marc passe le flambeau à Frank Nello (tout en continuant d'aider Frank pour la partie administrative), artiste talentueux et généreux, très bon cuisinier et Alsacien de cœur depuis quelques mois. Une association de compétences qui donne un élan supplémentaire et laisse présager un avenir des plus fameux à la Péniche. Mais la Péniche est aujourd'hui sinistrée et a subi d'importants dommages suite à une rupture de canalisation due au gel début février. Elle s'est irrémédiablement remplie d'eau, a sombré en partie, puis a finalement été renflouée grâce aux efforts conjugués des plongeurs et pompiers. 

Venus d'horizons musicaux différents, les artistes présents ce soir mettent tout leur cœur au service de la Péniche. On démarre avec Coralie Laurent, originaire de Belfort. Du haut de ses 17 ans, Coralie semble quelque peu intimidée (on le serait à moins, pas facile d'assurer un set en solo), mais très vite, elle gagne en assurance et nous livre un superbe set tout en finesse et 100 % acoustique. De sa voix douce chargée d'émotion, rugueuse à souhait lorsque le besoin s'en fait sentir, Coralie a le don de me coller des frissons. Accompagnée de sa guitare, elle nous transporte dans son univers constitué de reprises, à la rencontre de Robbie Wiliams, Adele et 4 Non Blondes, ou encore du mythique « Hallelujah » de Léonard Cohen, sans oublier un petit clin d'œil à Frank Nello en interprétant une de ses compos, « I Need You ». Puis c'est un départ direct vers les portes du paradis avant une ultime balade à l'ombre de l'« Hotel California ». Une voix, une guitare, sûr qu'avec le temps, cette charmante et talentueuse demoiselle devrait faire parler d'elle.

C'est à présent un duo qui prend possession de la scène du Caf'. Ca fait dix ans qu'RV & Marcello roulent leur bosse ensemble, dix ans d'amitié et d'une grande complicité qui se ressent sur scène. L'énergie et la bonne humeur distillées par le duo est communicative, les gars se balançant des vannes, provoquant l'hilarité générale. Entre blues sorti du plus profond du bayou du Mississippi, Cat Stevens et « Wild World », Bob Marley et sa « Redemption Song », le duo nous offre un voyage acoustique et authentique à travers une multitude de sons, au rythme de ses guitares, accompagné ça et là de tambourin et autres kazoos. Les accords s'envolent, entrainant dans leur sillage les voix complémentaires et bien trempées d'RV et Marcello. Un petit détour par « Sweet Home Chicago » de Robert Johnson, c'est au tour de John Lennon de nous offrir une part de rêve avec « Imagine ». De la douceur avec le légendaire « Stand by Me » de Ben E. King et « Wonderwall » d'Oasis, une montée en puissance avec le swinguant « Proud Mary » de John Fogerty qui fait taper des mains, le duo est plein de ressources et la diversité de son répertoire est impressionnante. « Knocking on Heaven's Door » est à l'honneur ce soir et clôt cette prestation riche en émotions. 

Après une courte pause, les Red Barons investissent la scène. Cette fois, nous retrouvons un quatuor sur scène, Oriane (chant), Livio (guitare), David (batterie) et Fabien (basse et didgeridoo) et un son plus électrique qui dégage quelques décibels de plus. On commence doucement avec « Didge ». Fabien n'en finit plus de souffler dans son didgeridoo qui apporte une note d'exotisme à l'ensemble. Bientôt rejoint par la superbe voix d'Oriane qui nous transperce et nous berce, les riffs orientaux de Livio et la frappe puissante de David, le morceau gagne en intensité. « Instincts » prend le relais, talonné par « This Poor World » … le plafond du Caf' a eu chaud, Fabien et Livio étant à deux doigts de s'y éclater la tête tellement ils sautillent. 

Le combo nous livre ses compos, dont la structure est plutôt originale et recherchée, passant d'une musique planante à du métal qui arrache tout sur son passage, ponctués de breaks, de contretemps, de changements de rythmes et de styles radicaux, le tout mené à une cadence infernale. Un grand moment de douceur et d'émotion lorsqu'Oriane nous emporte au son de sa voix si particulière qui semble sortir de ses entrailles dans un magnifique slow. Les titres s'enchainent, « Didge 2 » qui est une nouveauté, « I'm Free » nous offre un voyage dans le monde de la bossa sur lequel Livio nous sert un solo à tomber, « Trying » qui jongle entre riffs heavy qui décapent et rythmes reggae, agrémentés d'un chant en français et en anglais. L'ossature rythmique basse/batterie charpente le tout efficacement, donnant à l'ensemble une base d'un dynamisme et d'une solidité à toute épreuve. Un groupe à découvrir absolument si vous êtes de passage dans la région mulhousienne.

Frank Nello prend la parole afin de remercier tout le monde, puis, accompagné d'une guitare acoustique et de sa voix de crooner à l'accent chantant et ensoleillé, il nous gratifie de deux titres, « Bensonhurst Blues » d'Oscar Benson et du groovy « Under the Influence of You », de son ami Fred Chapellier. Dernier groupe à se retrouver sur scène, les 58 Shots nous viennent de Belfort. Arthur (chant, guitare, harmonica), Cédric (guitare), Vincent (basse) et Tony (batterie) dispensent un rock des années 70 qu'ils revendiquent haut et fort. Le combo a beaucoup de mérite. A savoir que les 4 compères ont associé leurs talents respectifs il n'y a que trois ou quatre mois et se retrouvent sur scène pour la première fois. Ils veulent en découdre et alignent déjà quelques compos, nous servant un set de qualité où leur hard rock old-school ravit nos oreilles. Tout est en place, la basse de Vincent et la batterie de Tony assurent une fondation solide et qualitative. 

Les guitares complices d'Arthur et Cédric nous balance un mélange explosif de notes et accords accrocheurs, riffs mordants et solos tranchants, Arthur y laissant vagabonder un chant sorti de ses tripes. Les 58 Shots dégainent leurs titres, « Devil Got My Soul », « Do it Alright », « She Has a Dick », « I Don't Need Anybody » ou encore « Back on the Road » dans lesquels on peut reconnaître les influences de leurs glorieux ainés tels Led Zep, AD/DC, Rolling Stones auxquels se greffent quelques accents sudistes. David Bowie et son « Rebel Rebel » font partie de la fête, précédés par un « You Really Got Me » des Kinks sur lequel Arthur laisse tomber la guitare au profit d'un harmonica très rock. Un groupe à suivre qui peut nous réserver encore bien des surprises.

Du talent, des rires, de l'amitié, de la générosité, du partage, de l'émotion, voilà quelques mots qui caractérisent cette soirée pas comme les autres. Pour finir, un dernier mot de Frank Nello qui tient à remercier personnellement tous les protagonistes de cette soirée. A ce jour (31 mars 2012) "On attend toujours la réponse de l'assurance et quelques devis pour la "remise en forme". La péniche est toujours à Montreux Château et les experts ont donné un délai d'à peu près 6 mois à partir du début des travaux, ce qui nous mène à je ne sais pas quand... D'autre part, je tiens à remercier vivement tous les artistes présents lors de cette soirée qui ont donné de leur temps, de leur talent et de leur sueur si spontanément, ainsi que les gens présents pour cette soirée de soutien, en commençant par Will qui a été l'instigateur de cette initiative et bien sûr Yannick qui comme d'hab, s'est mis à disposition pour ce faire ... Ce qui me montre (s'il en était besoin) que mon choix de venir habiter en Alsace était un bon choix. Quand je disais que les gens d'ici sont des "vrais", je ne m'étais pas trompé. Comme on dit chez moi à Calvi, dans la vie, l'ascenseur monte et descend. Je me tiens à la disposition de qui que ce soit, pour soutenir n'importe quelle cause qui en vaille la peine, à commencer par Yannick qui a besoin de soutien aussi en ce moment ..."

Cathie Wetzstein – avril 2012