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LKO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 mai 2012
 

Les cris en thème
(Autoproduction – 2012) 
Durée 42’31 – 11 Titres

http://www.lkomusic.fr

De la chanson rock avec de vrais textes dedans, ces Bordelais n’ont pas peur d’être comparés à qui que ce soit et y vont franchement, histoire sans doute de mieux imposer leur propre personnalité et surtout de faire taire tous ceux qui seraient tentés de faire la fine bouche à leur sujet. LKO, c’est quatre garçons pas encore dans le vent mais déjà bien positionnés dans les starting blocks avec leur frontman, Karl Erceau, chanteur et guitariste mais aussi claviériste, et avec un groupe soudé qui s’articule autour des guitares de Louis Seguin, de la basse de Gaby Genin et de la batterie de Denis Bielska. Conscient qu’il pourrait être le détonateur capable de donner un bon coup de pied au cul du rock français, LKO n’y va pas avec le dos de la cuiller et se fend d’un album plein de détails et en même temps plein de spontanéité, un album en forme de coup de projecteur où rien n’est tabou, même les sujets les plus graves, et ou tout est prétexte à créer de belles chansons qui font danser, swinguer ou même pogoter. Attachez vos ceintures, ça risque régulièrement de secouer ! 

Que l’on ne se méprenne pas, si LKO est capable de nous servir un rock parmi les plus balaises, un de ceux qui en appellent aux grosses guitares et qui partent du plus profond des tripes, les Bordelais ne s’en montrent pas moins capables de donner dans la finesse et dans la sensualité, s’engageant dans des choses à la fois sombres et oppressantes pour mieux nous entraîner dans des morceaux où il est question d’euthanasie ou d’addictions, cassant régulièrement le rythme en y allant de considérations plus gaies comme l’amour ou plus positives comme l’écologie et replongeant à l’occasion vers des thèmes comme les dérives politiques ou encore les violences faites aux femmes. La finesse des textes tranche dans une réelle harmonie avec la dureté des riffs et c’est en nous tirant de belles choses dans le genre de « Sans Issue », de « Galère, galère », de « La quarantaine », de « Laissé pour mort » ou de « Jalousie » que le quartet nous promène dans un rock qui n’est ni celui d’Eiffel, ni celui de Téléphone mais plutôt un concentré de tout cela avec en prime quelques accents qui pourraient rappeler tantôt Parabellum et tantôt Louise Attaque tant les couleurs sont variées et le ton débridé. Pas encore convaincu ? Posez une oreille attentive sur « Lily », le titre bonus soutenu par l’accordéon d’Alain Ruiz, et vous aurez compris que LKO est bien plus qu’un simple groupe de rock. La grosse baffe assurée !