vendredi, 11 mai 2012
La Mordue (Washi Washa – Bonsaï Music – Warner – 2012) Durée 36’16 – 11 Titres http://www.lamordue.com http://www.facebook.com/lamordue  Elle a accompagné différents artistes sur un quart de millier de concerts dans toute la France et l’Europe et assuré les premières parties de Bénabar, Sanseverino, Olivia Ruiz ou Tryo, il n’en fallait pas vraiment plus pour que Caroline Varlet ne se prenne un jour de l’envie d’aller défendre ses propres chansons au sein de son propre groupe, un groupe qu’elle appellera La Mordue et qu’elle imaginera en compagnie de François Guernier aux guitares qui signera en sa compagnie les textes mais aussi les musiques. Forts de leurs chansons qui sonnent frais et vrai, les deux complices ont embarqué Remy Gadret à la basse, Camille Geoffroy aux claviers et Philippe Rak à la batterie pour faire réaliser leur premier opus par Nicolas Chapel qui au passage y tiendra occasionnellement tous les instruments ou presque … Une galerie de portraits parfois brossée au vitriol, quelques tableaux qui présentent le monde tel qu’il est, sans enjoliver les détails les moins drôles, La Mordue se lâche et n’affiche pas la moindre retenue. Tant mieux ! La vie de tous les jours mise en musique par des artistes pleins de talent, comment ne pas s’y reconnaître à un moment ou à un autre, pas forcément sous son meilleur jour soit dit en passant, et comment finalement y résister ? Il faut dire que La Mordue frappe un grand coup d’entrée de jeu en ouvrant son premier album avec un hymne en puissance, « Mes nénés », une chanson appelée à faire le tour de la francophonie avec ses côtés drôles, tendres et tellement vrais. La suite n’est pas moins vivante et vibrante et se partage entre accordéon, guitare électrique et banjo pour nous emmener vers des titres attendrissants et vers des titres directs, s’arrêtant au passage sur de pures craqueries comme « Plus je prends des kilos », « Une copine moche », « Petite femme » ou « Maman » et sur des titres plus francs et délicieusement féministes comme « Je suis une femme » ou « Du poil au menton ». Délicieusement impertinente et formidablement sensuelle, La Mordue a bien compris que c’est en cassant le moule de la chanson française pour mieux en sortir qu’il fallait évoluer pour se faire remarquer et c’est ce qu’elle a délibérément fait. Et de fort belle manière en plus … |