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THE PRESTIGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 05 mai 2012
 

Black mouths
(Autoproduction – 2012) 
Durée 40’50 – 10 Titres

http://www.wearetheprestige.com

Ils ont très vite mesuré la portée de leurs actes et c’est sans doute ce qui a poussé The Prestige à accoucher seulement six mois après sa création d’un premier maxi, « A Series Of Catastrophes And Consequences », la rondelle se voyant particulièrement bien accueillie par le public et au moins autant saluée par les médias qui y trouvaient la dose massive de relents post hardcore pour patienter jusqu’à la sortie d’un premier album. Entre temps, Alex Diaz aux voix et guitares, Raphaël Jassin aux guitares, Julien Bouladoux à la basse et Thibaut Cavelier à la batterie s’étaient fendus de pas mal de concerts dans toute l’Europe et de quelques belles compilations, histoire de laisser l’envie monter très haut à l’intérieur de leurs fans pour mieux les achever avec un premier album qui renverse tout sur son passage, une tartine de pur metal extrême qui n’a pas lésiné sur la puissance mais qui s’est aussi lâché sur les arrangements. Du rock fouillé en quelque sorte … 

Il fallait forcément que « Black Mouth » soit à la hauteur des espoirs qui avaient été mis en The Prestige et c’est en se rendant en Suède pour y travailler avec Magnus Lindberg que le quartet s’est assuré un gros son digne de son talent, le producteur se montrant particulièrement inspiré pour se fendre d’un mixage et d’un mastering qui rendent au plus juste toute l’énergie et toute l’envie ce que ces brutes épaisses ont su mettre dans leur enregistrement. Des lignes rythmiques puissantes et brutales, des breaks pleins de finesse pour mieux renverser la situation, une voix de dératé qui nous emmène jusque très loin dans le hardcore … On aurait presque pu penser que « Black Mouth » se serait suffi à lui-même pour convaincre les amateurs de musiques explosives, c’était pourtant sans compter sur l’ingéniosité et le côté le plus expérimental de The Prestige qui a tenu à mettre en plus une multitude de détails et de nuances dans sa musique, en appelant à l’occasion au mellotron ou au Wurlitzer voire même au piano désaccordé pour encore emmener les choses un peu plus loin sur un terrain où harmonies et dissonances finissent par s’accepter avec une certaine forme de spontanéité. On appréciera autant le côté cataclysmique de l’effort que les petits détails pleins de finesse, des titres comme « Burn Down Vegas », « Pluie », « Backward » ou « A Thousand Trees In My Closet » se montrant à chaque fois soignés dans l’écriture mais aussi dans le jeu et en arrivant à chaque fois à faire de ce premier coup d’essai un véritable coup de maître. Attention, talent !