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FESTIVAL BLUES NOTES à FRANQUEVILLE ST PIERRE (76) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 09 avril 2012
 

FESTIVAL BLUES NOTES – 4ème EDITION
CAC ANDRE BOURVIL – FRANQUEVILLE SAINT-PIERRE (76)
Le 6 avril 2012

http://www.rachelleplas.com/ 
http://www.fionaboyes.com/ 
http://www.janetrobin.com/ 
http://passerelle.franceserv.com/  

Avouons-le, on a eu peur ! Il faut dire que programmer ce quatrième Festival Blues Notes en plein début du long week-end pascal était plutôt osé de la part des membres de l’Association Passerelle qui, il faut quand même le reconnaître, n’ont pas eu le choix vu la disponibilité de la salle ! Alors en attendant la venue de Gilles Servat demain, le CAC André Bourvil se remplit doucement mais fort heureusement copieusement ! Et s’il reste encore des places au tout début de la soirée, c’est devant une salle fort bien garnie que les trois invitées du soir vont se produire.

Lancée traditionnellement Alain Gires, Président de l’Association, la soirée commence par les remerciements aux partenaires et par une rapide présentation du programme. Cette année, l’honneur est aux femmes et comme toujours, c’est avec une pointure régionale que l’on commencera puisque c’est la jeune et charmante Rachelle Plas qui sera la première à pied d’œuvre. Autant dire que l’on s’épargne un tour de chauffe pour entrer directement dans le vif du sujet, le Blues, mais pas seulement …

Bien motivée grâce à la sortie toute fraîche de son premier album, Rachelle Plas va mettre deux morceaux à attraper la salle et à mettre le public au creux de sa main, mais ensuite, quel festival ! Accompagnée de son duo d’Antoine(s) à la guitare et à la basse et soutenue par son drummer métronomique, la belle Rachelle en robe à paillettes et en Santiags va nous ramener « Back In The 70’s » avec un répertoire plutôt intéressant où les compos et les reprises se plient à la règle de sa voix chaude et racée et de son harmonica déluré. Un coup de « Papa Was A Rolling Stone », un autre de « Golden Eye » pour saluer James Bond et voilà un set d’une dizaine de titres, rappel inclus, qui aura bien mis le feu à la salle ! Si l’on en croit la queue à la sortie de la salle où les albums sont en vente, le public a très largement apprécié !

Fiona Boyes est la lauréate 2003 de l’International Blues Challenge, c’est une référence, mais l’Australienne est allé également à trois reprises de plus à Memphis pour y recevoir des Blues Music Awards, celui du Contemporary Blues Album of the Year en 2007, celui de la Contemporary Female Blues Artist of the Year en 2008 et celui de l’Acoustic Album of the Year en 2009 … On y ajoute une nomination en 2010 et vous aurez compris que Blues Notes n’a pas fait dans le détail en invitant la dame, cette dernière se chargeant rapidement de rendre aux organisateurs la monnaie de leur pièce en se lançant dans une entrée de set en acoustique et en solo.

Une guitare à la main, une caisse en plastique pour le footstomping, Fiona laisse son cœur et sa voix s’exprimer et nous emmène loin dans les racines du blues, l’Australienne traversant les océans pour y rendre un hommage au Reverend Gary Davies avec « Mean Old World » puis finissant par se laisser rejoindre par son band et par se mettre à l’électrique pour une quarantaine de minutes, le ton changeant quelque peu mais la qualité d’ensemble restant foncièrement la même. Le temps de se prendre quelques belles choses dans les oreilles et de goûter à l’humour de Fiona et c’est en solo que la délicieuse Australienne reviendra pour prendre congé de nous lors du rappel.

On nous avait promis du lourd, et du lourd nous avons eu ! Il n’est pas encore 23 heures quand Janet Robin arrive seule en scène et se met à lire un texte dans un Français aussi phonétique que cataclysmique puis c’est encore en solo qu’elle se lancera très vite dans un rock acoustique mais musclé. Rejointe par Charlie Fabert aux chœurs et par Pat Machenaud aux drums, la Californienne poursuit avant de laisser la fée électricité s’inviter à la fête. Charlie chausse la St Louis, Abder Benachour et Renaud Cugny s’installent respectivement à la basse et aux claviers et c’est parti pour du grand art, le tout avec une pointe d’humour assurée par un Charlie aux ordres qui traduit chaque mot de la belle … ou presque, ce dernier se refusant de détailler les commentaires de Janet concernant sa propre croupe ! Timide le guitariste ? Ou peut-être pudique …

On va bientôt traverser de superbes moments, Janet s’armant tour à tour en électrique et en acoustique et dévoilant un jeu de guitare époustouflant, les duels Télécaster contre St. Louis ne laissant jamais de survivant côté public et faisant preuve d’un super feeling de la part d’un band qui se connaît bien pour traditionnellement accompagner Fred Chapellier ! Les voyages forment la jeunesse, on va donc en Europe avec un « Everybody Falls In Love In Prague » soutenu par les claps du public puis après un titre en solo, c’est vers les States et un hommage à Memphis Minnie, « What's The Matter With The Mill », que Janet nous transporte … Le banjo qui trône en fond de scène depuis un moment nous inondera bien tôt à grand coups de Wah Wah sur un époustouflant « Flood » et c’est sur 5 cordes que Janet terminera son concert devant une salle conquise, debout et qui plus est massée devant la scène.

Tout cela méritait bien un rappel et quand on n’a plus que 5 cordes à sa Télécaster, on part forcément du côté des Stones pour un « Satisfaction » d’anthologie qui finira de plier le CAC André Bourvil … Un CAC qui en redemande tant et si bien que c’est en compagnie de Rachelle et de Fiona que Janet mettra un point final à cette quatrième édition lors d’une jam particulièrement savoureuse, chacun y allant de son solo pour finir de plier l’affaire.

Le temps de remercier l’assistance et de remballer le matériel, de saluer les amis et de se restaurer autour de l’habituel et délicieux repas de fin de festival et voilà une fois encore un Blues Notes qui aura tenu toutes ses promesses ! Une chose est désormais certaine, on reviendra en 2013 pour une cinquième édition que l’on imagine déjà soignée en terme de programmation et d’organisation. On dit souvent que nos régions ont du talent, la Normandie vient une fois encore d’en faire la preuve !

Fred Delforge – avril 2012