mercredi, 25 avril 2012
Remain silent (Autoproduction – 2011) Durée 51’08 – 10 Titres http://www.noomiz.com/rendezvousbx http://www.myspace.com/rendezvous33  Il y a des gens qui sont faits pour jouer du rock et G.Sciota en fait naturellement partie, c’est d’ailleurs dès son adolescence qu’il s’en ira écumer les scènes bordelaises en chaussant autant la guitare que la basse et même en s’asseyant à l’occasion derrière la batterie, conscient que la scène était sa vie et que tout était bon pour s’y produire. Et puis l’âme de Robert Johnson rencontrée une nuit le poussera vers la composition et il faudra attendre de croiser les bonnes personnes pour que RDV finisse enfin par voir le jour. Un premier album au printemps 2009 confirmera la légitimité du band et c’est de radio en radio et de salle en salle que la musique des Bordelais se fera connaître, finissant même par aller réchauffer le public de La Médoquine un soir de fête avec Eiffel et quelques autres. A l’automne 2011, G.Sciota au chant et aux guitares, Kriss Winery aux guitares, M.Santos à la basse et Zan aux drums confirmaient avec « Remain Silent », un deuxième effort plutôt engageant ! Un pied dans le seep south étasunien et l’autre dans les banlieues branchées londoniennes avec entre les deux des influences qui vont du bon vieux boogie qui déménage jusqu’aux musiques hallucinogènes des Hendrix et autres Led Zep, RDV a décidé de prendre Rendez-Vous avec son public par l’entremise d’un ouvrage à la fois très vaste et très riche, un album qui part souvent un peu dans tous les sens mais qui en même temps nous présente le groupe dans toutes ses options, celle du combo musclé et puissant qui peut espérer tirer la bourre à un Lynyrd Skynyrd ou à un AC/DC, celle du groupe un tantinet barré qui sait aller marcher dans le sillage du dirigeable en prenant même parfois quelques couleurs Floydiennes à l’occasion, celle du big band qui a tout compris de l’art de s’offrir un son typé Stax ou Motown et enfin celle du quartet efficace et roublard qui nous la joue dans un style bluesy, un peu à la manière des Stones. Mis en condition par une bonne dose de vitamines puisée d’entrée de jeu dans une « Orange » juteuse à souhait, on se fait ensuite porter par l’énergie d’un groupe qui ne s’en laisse pas conter et qui envoie du lourd avec ses « What Happens », « An Ax At Home », « 178BPM », « Big King » et autres « Swear », s’appuyant sur des sonorités très sixties / seventies retrouvées grâce à une panoplie de guitares ahurissante mais aussi grâce à des claviers vintage, à des cuivres ou même à des cordes qui font décoller le tout. Un RDV comme celui là, ça ne se refuse pas ! |