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SEBASTIEN PEIRY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 24 avril 2012
 

Sisyphe
(Phénix Records – PIAS – 2012) 
Durée 47’19 – 10 Titres

http://www.sebastienpeiry.ch

Ce jeune auteur et compositeur suisse aurait pu passer sa vie sur les rails ou sur les quais de gare et pourtant, en 2008, il a choisi de délaisser sa carrière ferroviaire pour se consacrer à une passion qui l’animait depuis son plus jeune age, la musique. Il avait bien auparavant joué dans tout ce que la Suisse Romande compte de bars et de clubs, seul avec sa guitare, mais c’est en enregistrant un premier maxi de cinq titres que Sébastien Peiry franchira définitivement le pas, croisant la route de trois autres musiciens et les suivant dans l’aventure de Dirty Sound Magnet, un groupe qui lui permettra de jouer dans toute la confédération et de devenir enfin professionnel. Rejoint dans son projet solo par Stavros Dzodzos aux guitares, Simon Berger au piano, Marco Mottolini à la basse et Maxime Cosandey à la batterie, le songwriter laissait éclater sa révolte en début d’année dans un premier album où il réunissait dix chansons écrites entre 2005 et aujourd’hui …

La révolte, le ton est donné, mais ce n’est pas au format punk que Sébastien Peiry crache la sienne, tout juste se laisse t’il aller de temps en temps à durcir le ton et à passer de la chanson au rock, préférant insister sur la force des mots que sur le poids des riffs et s’attachant à faire passer des émotions au travers de poèmes où il est question d’amours impossibles, de comportements mégalomaniaques, de maladies, d’addictions et même de la mort. En guerre contre tout ce qui ne fonctionne pas comme il le souhaite, l’artiste traite ses sujets en allant au fond des choses et argumente autant que faire se peut des chansons qui n’en deviennent pas pour autant trop inabordables pour au contraire rester pleines de sincérité, pleines de charme et pleines de saveur. On saluera autant pour le fond que pour la forme des pièces comme « La belle évasion », « Laisse filer », « Supplique » ou « Rêveur solitaire » et on se plaira à passer d’un titre plus posé à un autre un peu plus énervé pour au final trouver un réel équilibre dans « Sisyphe », un premier album qui laisse entrevoir le meilleur pour l’avenir. Les chemins de fer helvétiques n’ont plus qu’à regretter d’avoir perdu une telle recrue …