samedi, 21 avril 2012
The right time (Autoproduction – 2012) Durée 52’49 – 10 Titres http://www.tinogonzales.com  Après huit années passées dans les forêts de Suède et d’Allemagne à écrire des chansons pour les autres mais aussi à commencer à penser à son retour discographique, le guitariste Tino Gonzales a fini par trouver que le temps était venu d’offrir à son public un nouvel album et c’est en l’appelant « The Right Time » qu’il a mis fin à cette trop longue période d’absence. Natif de Chicago, c’est dès son enfance que l’artiste a été bercé par les musiques noires et c’est en se nourrissant de blues, de soul, de jazz et de rhythm’n’blues qu’il a fini par devenir l’homme de la situation, celui qui accompagnera les plus grands du genre avant de commencer à penser à sa propre carrière solo en 1985. Fier de ses origines mexicaines et riche de quelques métissages, Tino Gonzales laisse toujours libre cours à son inspiration et il n’est pas rare de trouver des sonorités latines dans une musique qu’il compose avec toujours beaucoup de diversité en piochant dans toutes ses influences pour la rendre encore plus savoureuse. Et une fois encore, c’est un véritable feu d’artifice que nous propose le guitariste ! Imprégné par la culture européenne depuis qu’il traverse à son rythme le vieux continent, Tino Gonzales fait entrer encore plus de couleurs nouvelles dans ses créations et c’est laissant transparaître des sonorités qui vont de Santana à Gary Moore mais qui en appellent aussi à l’occasion aux instruments d’obédience africaine ou à l’accordéon qu’il nous propose une dizaine de nouveaux titres pleins de sensualité, des morceaux où l’être humain est une source permanente d’inspiration et où le jazz se fait à l’occasion latin, la soul glissant pour sa part très naturellement vers le funk alors que le blues n’hésite pas à se colorer de racines orientales ou même arabes. Véritable bouillon de culture donc, « The Right Time » se disperse parfois un peu mais c’est pour la bonne cause et si on se laisse rapidement surprendre au fil des « I Can’t Deny It », des « Najat » ou des « Wonderful » qui succèdent à un départ blues des plus classiques donné avec « Hold On », on se laisse aussi aller à apprécier à sa très juste valeur un bel échantillon de musiques qui au bout du compte finit par devenir une très riche collection de world blues proposée par un guitariste gitan, un baladin sans aucune véritable autre attache que son formidable amour des gens. Virtuose parmi les plus inspirés, c’est sur un original « I Last Saw You In Paris » que Tino Gonzales nous quitte, mais pour mieux nous retrouver très vite sur les dates qu’il donnera en Europe dès la fin avril … A ne surtout pas manquer ! |