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CHOCOLATE PAIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 avril 2012
 

Bliss
(Autoproduction – 2012) 
Durée 71’22 – 21 Titres

http://www.myspace.com/chocolatepain

Débarqué sur la scène grenobloise en 2008 avec un premier maxi, Chocolate Pain a lentement laissé son rock arriver à maturité et c’est en panachant des sons un peu noisy avec des cachets atmosphériques tout en laissant transparaître quelques beaux relents hardcore que le trio est revenu début mars avec un bon gros album, c’est rien de le dire, dans lequel Sylvain à la basse et au chant, Hubert aux guitares et claviers en tous genres et Florent à la batterie ont mis le meilleur d’eux-mêmes sur plus d’une vingtaine de morceaux et pour lequel ils ont invité nombre de guests à faire les chœurs mais aussi à poser des cuivres voire même du violoncelle. Avec une couleur dominante particulièrement sombre et oppressante, « Bliss » s’ouvre au public un peu comme un livre, comme une œuvre parsemée de creux très profonds et de bosses bien marquées, une histoire soulignée par des passages d’une rare intensité et par des moments d’un calme terrifiant qui laissent forcément présager un retour vers des déballages de furie et de violence comme Chocolate Pain sait si bien les orchestrer. Témoignage particulièrement malsain et torturé des errances imaginaires de l’être, l’album se teinte spontanément d’un gros grain de folie et flirte à chaque instant avec la démence totale, marchant à la toute dernière limite avant une sorte de précipice artistique forcément très attirant et délivrant du même coup des morceaux pleins de nuances, pleins de détails croustillants, des titres totalement hallucinés ou au contraire très lucides comme peuvent l’être « Who’s The Daddy ? », « Addiction », « Rats », « Meeting Max Again » et sa réponse cuivrée « Story Of Max » et enfin « Bro Song », le morceau qui nous conduit naturellement vers l’épitaphe d’un album qui dépasse d’une petite douzaine de minutes la barre de l’heure de folie. Citant Boris Vian et « L’écume des jours » sur la face intérieure de son digipack, Chocolate Pain réaffirme encore un peu plus son style hors des courants et hors des modes tout en faisant un clin d’œil à un artiste longtemps contesté avant d’être adulé … On leur souhaite d’avoir un jour autant de réussite !