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AQME pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 19 avril 2012
 

Epithète, dominion, épitaphe
(At(h)ome – Wagram – 2012) 
Durée 43’59 – 11 Titres

http://www.aqme.com  

Officiellement née en 1999, AqME est une formation qui a particulièrement marqué la scène rock et metal française non seulement avec ses tournées marathon mais aussi avec pas moins de cinq albums et un DVD live, le tout vendu à plus d’une centaine de milliers de copies, un véritable exploit en période de crise du disque ! Marquée par quelques changements de line up au fil des années, l’histoire du groupe connaîtra des tournants notoires avec l’arrivée de Charlotte à la basse en 2000 par exemple, puis avec une séparation annoncée en 2008 et avec une renaissance en 2009 lors de l’intégration de Julien aux guitares qui apporte une nouvelle vigueur et qui contribue indiscutablement à durcir le ton général adopté par le combo. A la fin de sa dernière tournée en juin dernier, AqMe reprendra directement le chemin des studios avec Magnus Lindberg à la console et au moment même où l’on annonçait l’arrivée de cette sixième rondelle du groupe dans les bacs, on apprenait que Thomas, vocaliste fondateur du groupe et dernier rescapé de la mouture originelle avec Etienne, le batteur, cédait sa place et ses micros au profit de Vincent, chanteur de The Butcher’s Rodeo et de Noswad …

Nouveau départ ou poursuite logique, toujours est il que AqME se retrouve aujourd’hui dans la position pas évidente du groupe qui doit élever son nouveau bébé sans le soutien du père de l’enfant, mais on peut faire entièrement confiance au quartet parisien qui a toujours su se serrer les coudes et porter haut et fort l’étendard d’une musique qui ne s’embarrasse pas de concession et qui fait usage en l’assumant totalement de la langue maternelle de ses créateurs pour ses textes. Ca tombe bien, il y a matière à défendre sur un nouvel album au titre étrange, « Epithète, dominion, épitaphe », et au contenu particulièrement abouti qui devrait tenir la route sans le moindre mal puisque des morceaux comme « Idiologie », « Luxe assassin », « Adieu ! », « Marketing Armageddon » ou « La dialectique des possédés » sont taillés sur mesure pour laisser des traces indélébiles partout où le quartet ira les présenter. Les amateurs de featuring se régaleront en prime d’un titre partagé avec Stéphane Buriez et Junior Rodriguez, « My English Is Pretty Bad », mais c’est avant tout pour son équilibre d’ensemble que l’on appréciera cette sixième tartine d’AqME, pour cette sorte d’alchimie ultime qui a été obtenue entre les guitares, la section rythmique et les voix, l’ensemble se laissant envahir par des breaks toujours très bien sentis et procurant au bout du compte un sentiment de plénitude rarement atteint dans le genre. Un groupe a son apogée qui devrait une fois encore franchir une étape avec la nouvelle épreuve qui l’attend à la scène, un terrain qui traditionnellement lui réussit parfaitement !