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GRASSERING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 avril 2012
 

Autophagie
(Autoproduction – 2012) 
Durée 48’43 – 10 Titres

http://www.grassering.com

Au plus loin que l’on puisse fouiller dans les influences qui ont marqué les membres de Grassering, c’est des groupes de metal et des groupes de dub que l’on peut croiser, rien de bien étonnant dès lors que l’on retrouve des intonations sombres dans le rock carrément original des Lillois ! Habitués des scènes régionales, Mélissa Jouvin au chant, Vincent Fourniquet à la guitare, Thomas Chèvre à la basse et aux machines et Antoine Pohu à la batterie et aux machines ont réussi à se frayer des entrées sur les premières parties de Zenzile ou des Guns Of Brixton grâce à une première démo dévoilée en 2009 et après un long temps consacré à la composition, c’est en totale autoproduction qu’ils se sont lancés dans l’enregistrement de cette première rondelle aux accents atypiques et aux contrastes particulièrement soutenus.

Mélanger une dose de rock et une autre d’electro, jusque là Grassering ne nous entraîne pas dans une quelconque révolution ! Poser dessus une voix féminine charmeuse et racée, on avait déjà vu aussi … Alors c’est en s’efforçant de marcher un pas à côté des sentiers trop bien balisés que le quartet va trouver son aspect le plus singulier, en offrant des textes en Français pour commencer, et chose moins évidente, en proposant des chansons rock pleines de sens et pleines de nuances. Les effets électroniques viennent très justement se superposer aux guitares tantôt redondantes, tantôt plus incisives, les parties rythmiques se fondent dans la masse avec un certain naturel et c’est magnifiés par la voix de Mélissa que des titres comme « Interdit », « Narcose », « Logophobie », « Keen » ou encore « De l’affrontement désuet de deux faces du même dé » trouvent une véritable dimension à la fois oppressante et attirante, les deux sensations n’étant pas si opposées que ça en définitive tant Grassering parvient à trouver un très juste équilibre entre toutes ses influences. Encore un peu léger au niveau de la production, « Autophagie » n’en reste pas moins un ouvrage à découvrir, ne serait ce que pour se donner envie d’en prendre plein les yeux et plein les oreilles en live !