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THE BATHROOM GROOVY STUFF pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 avril 2012
 

BGS
(Autoproduction – 2012) 
Durée 36’45 – 9 Titres

http://www.myspace.com/thebathroomgroovystuff

Ils viennent d’horizons musicaux divers, elle du hip hop et de la soul, lui du blues et du rock, et c’est sur les bancs de la fac qu’ils se sont rencontrés en 2008, devenant rapidement amis et finissant par caresser l’envie de faire musique commune dans un projet atypique, The Bathroom Groovy Stuff, directement né de leur habitude de jouer dans la salle de bain de leurs appartements respectifs … Pauline Ricard au chant et aux percussions et Alexandre Imbert aux guitares finiront donc par adopter un style très roots et composeront pendant trois années, essayant chacun de leurs morceaux en live dans les lieux emblématiques de la scène bordelaise mais aussi au Cognac Blues Passions. Enfin prêts à concrétiser leur musique par un premier album, c’est au Studio Carat qu’ils rejoindront Laurent Brunel qui à l’occasion se mettra aux cymbales et c’est en invitant Mister Tchang à poser la guitare lead sur un titre qu’ils en arriveront à « BGS », un premier effort au son primitif et sale, mais pas seulement. Un vrai régal en quelque sorte ! 

Une grappe de sonorités venues des rivages boueux du Mississippi, une pointe de garage rock pour mettre le feu à tout ça, une chouille de sensualité qui laisse le tout glisser vers la balade country folk quand le besoin s’en fait sentir, c’est en posant sa musique à la croisée des chemins entre Muddy Waters, Bob Dylan et Nirvana que The Bathroom Groovy Stuff parvient à mettre tout le monde dans sa poche avec des compositions à la fois riches, chargées de sensibilité et bourrées de bonnes vibrations, mais aussi avec deux adaptations, la première empruntée à Hank Williams avec « I’m So Lonesome I Could Cry » et la seconde piochée dans le répertoire traditionnel avec « Another Man Done Gone ». Entre les deux, une série de pièces originales où les slides sont ravageurs, où la voix et chaude et sensuelle, où les vieilles sonorités du Delta se laissent teinter d’une grosse dose d’électricité sans pour autant perdre leur âme et leur couleur première. Convaincu par des morceaux comme « Paris 2010 », « Unborn Baby Child » ou « Show Me The Road », l’auditeur se régale à chaque instant du contraste entre la voix délicate et racée de Pauline et les guitares et dobros sales et poisseux d’Alexandre, le mélange parfaitement dosé des deux ingrédients donnant à l’arrivée naissance à un ouvrage au charme si particulier qu’il en devient très vite irrésistible. Un duo à suivre de très près !