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DEVIL JO & THE BACKDOORMEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 05 avril 2012
 

Singin’ the good & the bad
(Vitamin Bomb Records – 2012) 
Durée 37’32 – 6 Titres

http://www.myspace.com/deviljothebackdoormen 

Ils sont cinq, viennent de St Etienne et font l’effort de mélanger une multitude d’influences dans leur blues pour en arriver à proposer une musique un peu sale, un peu sauvage, un peu grasse et surtout très réjouissante tant les côtés garage qu’elle renferme sont particulièrement bien dosés ! Une chanteuse à la voix bien déterminée, Devil Jo, une paire d’artificiers avec Elric et Lorenzo, le second tenant au passage l’harmonica, une rythmique efficace avec François à la basse et Pierre-Jean à la batterie, un Fender Rhodes qui s’invite de temps à autres, il ne faut rien de plus pour que la sauce tienne au corps et c’est en l’inondant de boogie, de rock 70’s, de funk ou encore de rhythm’n’blues que Devil Jo & The Backdoomen déboulent dans les platines avec un album tombé dans les bacs indés en février, une galette hautement radioactive déclinée comme à la grande époque en deux faces, la A et la B, histoire sans doute de dater encore un peu mieux les influences qui animent le quintet !

Pas besoin d’en faire des tonnes pour que la musique soit convaincante, Devil Jo & The Backdoomen se branchent, s’accordent et laissent le groove et le feeling faire le reste sur un album aux couleurs très live et au rendu particulièrement sincère. On ne fait pas dans le détail, dans « Singin’ The Good & The Bad », tout est brut de fonderie, garanti 100% bio et sans le moindre sucre ajouté, livré en palette de douze mesures et arrosé d’un son bien juteux avec saturation et sustain à tous les étages. Cinq compositions aux faux airs de standards tant elles sont en phase avec le style de départ, une superbe adaptation à la mode indienne du « Hard Time Killing Floor » de Skip James, c’est en bousculant quelque peu leur public et en l’emmenant du gros son qui tache jusqu’aux accords plus subtils que les Stéphanois créent la surprise avec une tartine dans laquelle on ne s’ennuie jamais, un pur concentré de surprise et de plaisir qui se traduit de plusieurs manières, avec le grain lourd et agressif de « The Sleepless Night Blues », avec les phrasés hendrixiens et les accords sudistes de « Shake Your Boogie Down » ou encore avec le son plus teinté delta blues de « That’s The Way You Gotta Go ». Pas franchement en phase avec ce que l’on enseigne dans les écoles de musique, Devil Jo & The Backdoormen l’est tout à fait avec ce que l’on joue dans les juke joints et les garages … C’est aussi pour ça qu’on aime !