lundi, 02 avril 2012
On the blues way (Autoproduction – 2012) Durée 48’02 – 10 Titres http://www.bandadeblues.com http://www.myspace.com/zazoubluz Débarquer au Brésil et tenter d’y imposer sa propre vision de la musique, il fallait au moins être Français pour oser cette pirouette et c’est en effet depuis 2001 que le frenchy de la bande, le chanteur Daniel Bussi, et son complice guitariste brésilien Breno Morais tentent d’imposer un mélange de blues et de rock au pays de la samba avec Zazou Bluz, le groupe dans lequel ils ont très vite été rejoints par Rodrigo Figueredo aux claviers et Wellington Oliveira Souza à la batterie ! Entre crooner et rocker, Daniel se laisse aller à faire courir son accent so frenchy sur des compositions décalées dans lesquelles on trouve une pointe de funk et autant de jazz et après un nombre impressionnant de concerts et de participations à divers festivals, c’est vers le studio que le quartet a choisi de se tourner, certain que son premier album ne pourrait que conforter l’engouement populaire qu’il connaît déjà dans son immense pays. Que l’on aime ou non cet univers un peu étrange dans lequel nous emmène Zazou Bluz, une chose est d’ores et déjà certaine, il ne laissera personne indifférent ! Les compositions se teintent d’un mélange artistique dans lequel on trouve autant de Led Zeppelin et de Jimi Hendrix que de James Brown ou de Prince, c’est dire si les influences dont font preuve les Zazous à chaque instant sont vastes et en même temps brillantes, l’association des unes aux autres donnant naissance à une musique qui étonne voire même parfois qui dérange mais qui jamais ne rebute définitivement l’auditeur qui y trouve toujours un repère, un point d’ancrage sur lequel prendre ses marques. Les structures rythmiques assises sur un clavier-basse se donnent parfois des allures un peu fragiles mais jamais elles ne cèdent, soutenues par une guitare qui n’en finit plus de faire des prouesses, certes avec toujours une certaine forme d’humilité mais avec également une réelle efficacité. On appréciera le côté accessible et populaire des morceaux, cette façon intéressante de proposer un blues pas élitiste pour deux ronds mais au contraire coupé très proche de l’os avec des relents qui font penser à Santana, aux Stones ou plus largement à tous ceux qui ont compris qu’il ne fallait pas forcément en faire des tonnes pour que ça sonne ! En huit pièces originales dans le genre de « On The Blues Way », « The Lose » ou « Air Blues Story » plus deux déclinaisons francophones de « Black Skin Blues » (« Couleur Blues ») et « Horizon », Zazou Blues fait son entrée de fort belle façon sur la scène blues internationale, et comme on dit souvent, le meilleur reste à venir ! |