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MISS WHITE & THE DRUNKEN PIANO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 24 mars 2012
 

Same same
(Adélie Prod – Musicast – 2012) 
Durée 46’30 – 12 Titres

http://www.misswhite.net

Elle se prénomme Marieke et est chanteuse et pianiste, il est adepte de la beat box mais aussi de la batterie et on l’appelle David … A l’approche de l’automne 2008, ces deux artistes issus de deux formations différentes se sont retrouvés autour du même projet et ont vite compris qu’il y avait une nouvelle voie à explorer, invitant le bassiste et saxophoniste Martin à les rejoindre pour inventer une musique dans laquelle se rejoignent de manière plutôt improbable piano bar, slam et jazz … Cent cinquante concerts et un album plus tard, Miss White & The Drunken Piano se sont fait un nom et une réputation en jouant de Solidays au Printemps de Bourges mais aussi sur nombre de festivals de jazz, partageant aussi bien les planches avec Carmen Maria Vega qu’avec Les Tambours du Bronx, avec Mina Agossi ou encore avec IAM. L’envie de revenir encore plus forts et encore plus fous ne pouvait dès lors que les animer et c’est avec « Same Same » qu’ils le font !  

C’est un jazz plein de sensualité et plein de délicatesse que nous délivre le trio, mais un jazz qui sait s’ouvrir sur les autres cultures et qui passe en finesse, que ce soit de façon old school ou sur le ton du rap … Sacrilège diront les puristes de l’un et de l’autre des genres ? Pas forcément soit dit en passant puisque c’est bien connu, toute la musique qu’ils aiment, elle vient de là, elle vient … de là ! Les racines plongent directement dans l’Afrique, noire mais aussi petit à petit métissée, avec ses voix chaudes et ses sons simples, basiques, binaires. La culture s’ouvre pour sa part vers l’Amérique et vers ses instrumentations plus fouillés, le piano et le sax offrant une touche d’évolution énorme à côté de la simple dualité chant / beat box … Et mieux que tout ce que l’on aurait osé imaginer, la réunion des deux genres ne donne pas naissance à un style hybride mais bel et bien à une musique à part entière, une musique avec ses nombreuses richesses et avec ses facettes bien appuyées qui se laissent déguster au travers de morceaux bourrés de détails mais aussi de contrastes, des morceaux comme « 6 Hands 5 Heads », « Bitter Better », « Sail Sale » ou encore « Ophelia Opera ». Si choc il y a, et il y a parfois matière, il n’en reste pas moins que ce genre de choc ne saurait laisser insensible les plus ouverts des auditeurs. Un seul conseil : osez !